Nord , Extrême nord, Littoral, Sud, Ouest, le débrayage des enseignants se durcit
C’est tout le Cameroun ou presque qui est désormais “contaminé” par la grève. Les enseignants des quatre coins du pays sont entrés dans le débrayage. Si les premières semaines de la rentrée, la cessation d’activités était plus observée dans les zones reculées, les grandes villes sont désormais dans la danse.
Hier lundi 18 septembre 2023, la ville de Douala par exemple a été fortement concernée. Au lycée Bilingue de Bepanda dans le 5è arrondissement , il n’ ya pas eu de cours pour ce qui est des enseignants fonctionnaires. ” On a perdu un collègue. Rodrigue. Est il est mort Vraiment dans des conditions déplorables. Nous pensons que si nos revendications avaient été satisfaites, il aurait eu de l’argent pour se soigner” relève un enseignant gréviste
Même son de cloche au lycée Bilingue de MAMBANDA dans le 4è arrondissement de Douala. Les enseignants ont observé la grève malgré les réserves de madame le Proviseur. ” Nous demandons l’automatisation des effets financiers des avancements, la signature et l’application du statut particulier des enseignants. Trop c’est trop” explique un enseignant Roméo. La Grève a été suivie hier lundi dans diverses régions et localités. Dans le littoral toujours, les enseignants du lycée Bilingue de Loum dans le Moungo ont respecté le mot d’ordre. Dans le sud , les enseignants du lycée de Sangmelima dans le Dja et Lobo ont cessé les cours
A Yagoua dans l’extrême Nord, département du mayo Danay la cessation des activités a été également respectée. Pareil à Bafoussam dans la région de l’ouest où les principaux lycées comme le lycée Bilingue et le lycée technique ont vécu la grève
Une cessation d’activités alors que des dizaines d’enseignants ont signé une lettre adressée au chef de l’État.
Datée du 15 septembre dernier, la correspondance est une revue de la situation actuelle des revendications des enseignants non satisfaites par le Gouvernement depuis la première grève de février 2022.
Parlant au chef de l’État, les grévistes pensent que le Président de la République avait compris les cris des enseignants ” et accordé une suite favorable à cette lettre en donnant des ” Hautes instructions ” au premier ministre à travers le secrétaire général de la présidence de la République afin que des solutions immédiates soient trouvées à la situation des enseignants”.
Promesses non tenues.
” Invités à la table des discussions les enseignants n’ont obtenu que des promesses qui jusqu’à d’âge n’ont pas été tenues. A titre d’exemple, le paiement échelonné des rappels des avancements qui devraient courir de juin 2022 à Août 2022 reste attendu ” décrient les signataires de la lettre
Les enseignants poursuivent. ” La signature et l’application du statut spécial de l’enseignant restent toujours sans suite et rien ne nous fait savoir que le dossier est sur votre table. Ancune de nos principales revendications n’a trouvé de solution faut il les remettre en relief : l’automatisation des nos actes de carrière, le oauemyde toute la dette due aux enseignants, la signature et le mis en application d’un statut spécial de l’enseignant dont une copie à été transmise dans vos services depuis le 18 mars 2022.
Les promesses qui avaient été la cause de la suspension de la grève n’ayant pas été tenues, les grévistes disent avoir repris avec le débrayage. ” Depuis le 4 septembre nous avons entamé un nouveau mouvement de revendication appelé Opération Craie Morte”. Pour les initiateurs, l’opération consiste à ” se rendre effectivement dans nos établissements respectifs mais de ne pas dispenser des enseignements afin de manifester notre ras le bol”.
Après des compliments au président de le République, les auteurs de la correspondance disent espérer qu’il aura ” une oreille attentive à la situation de l’enseignant”