L’infortuné très gravement affecté est hospitalisé. C’est la grande désolation dans l’arrondissement de Kaélé département du Mayo Kani dans la région de l’extrême nord. Et pour cause, une affaire de maltraitance d’un jeune par la brigade de gendarmerie de cette unité administrative. Sur des photos en circulation sur les réseaux sociaux, on aperçoit cet homme amoché, les yeux gravement enflés. Et les testicules encore plus.
Selon nos informations, l’infortuné nommé DJOUBAINA a été arrêté pour vol et détenu dans la nuit du 9 au 10 novembre 2023. Sauf que malgré un long et intense interrogatoire, il ne fait pas d’aveux. Mais au contraire nie les faits qui lui sont reprochés.
Dès lors, le commandant aurait demandé à ce que le jeune qui habite le quartier “Fonctionnaire” à Kaélé soit tabassé selon certaines sources. L’ordre est rapidement mis en œuvre par les éléments de la brigade de gendarmerie. Lesquels soumettent DJOUBAINA à d’incroyables sévices. Il aurait reçu de nombreuses tortures dans l’objectif de la faire accepter qu’il a effectivement commis le vol pour lequel il a été arrêté.
Très affecté, le jeune a été sorti des cellules de la brigade de gendarmerie pour l’hôpital de Mortourwa. Selon des sources médicales, le mis en cause aurait reçu plusieurs coups de matraque.
Ce n’est pas la première fois que les forces de sécurité ou de maintien de l’ordre sont mises à l’index pour des bavures au Cameroun. Les cas de sévices avec pour finalités l’extorsion d’aveux chez des prévenus ne sont pas nouveaux. Dans les brigades de gendarmerie et les commissariats de police, de nombreux cas de figure pareils sont signalés par les organisations de défense des Droits de l’homme . Même s’il n’est pas toujours évident de documenter ces dérives ou d’en apporter la preuve, les témoignages sont assez récurrents. En tous cas, pas plus tôt que le dimanche 5 novembre dernier 2023 dernier, trois policiers du commissariat de sécurité publique du deuxième arrondissement de Douala ont été filmés bastonnant un homme sur la voie publique au quartier New bell .
L’homme en question avait refusé de se faire arrêter après avoir violé un sens interdit avec un porte tout. La vidéo de 46 secondes prise par des témoins s’est répandue très vite sur les réseaux sociaux. Suscitant une vague d’indignation à travers le pays depuis lors. En réaction, le barreau du Cameroun à travers sa commission des droits de l’homme a demandé des sanctions à la hauteur des l’acte de tortures