Ces dernières 24 heures, les populations de Bafoussam dans la région de l’Ouest subissent une grave pénurie de carburant. Si les raisons de cette dernière demeurent floues, ses répercussions se font déjà sentir dans la vie quotidienne des habitants.
La ville de Bafoussam à l’Ouest du Cameroun est frappée par une grave pénurie de carburant depuis près de 24 heures. Selon nos sources, plusieurs stations ont déjà fermé, pour celles qui sont encore fonctionnelles les files d’attente se font de plus en plus longues. Les propriétaires des stations-services auraient même profité de la situation pour augmenter le litre du carburant, tout en limitant le nombre de litres de carburant à consommer par véhicule. « Tu restes en rang pendant 4 heures 5 heures de temps pour être servi avec parcimonie. Moi je suis là depuis 6 heures regardez à quelle heure je suis servi pour 5 000 f pour reprendre la route pour 60 kilomètres revenir peut-être en soirée m’aligner encore et qu’est-ce que j’aurais travaillé ? Et je prends le risque de revenir le soir, on pourra peut-être me dire qu’il n’y a plus de carburant » souligne un transporteur.
Sur le terrain, la pénurie de carburant a eu des effets immédiats sur le coût des transports. Selon un spécialiste, si cette situation perdure, le taux d’inflation pourrait encore s’envoler dans la ville de Bafoussam vers les 4 %.
Cette pénurie qui n’est pas nouvelle avait pourtant été démentie, il y a quelques jours par les responsables de la Société camerounaise des dépôts pétroliers(Scdp). Dans un communiqué rendu public le 29 novembre 2023, la SCDP avait démenti l’information selon laquelle, il y avait pénurie de carburant. La société avait rassuré de la disponibilité des produits pétroliers. « Contrairement à ce qui est relayé par certains médias, il n’y a pas de problème de disponibilité de Super, ni à Yaoundé, ni sur l’ensemble du territoire », rassurait Gabriel Eteki Ebokolo, Directeur général adjoint(DGA) de la société qui se charge du commerce et la distribution des produits pétroliers.
Dans son communiqué, la Direction générale de la Scdp n’avait pas fait pas mention des raisons ayant occasionné la perturbation de ce produit dans les stations-services. Toutefois, dans une interview accordée à nos confrères de la télévision nationale, le DGA de la Scdp évoquait un souci au niveau du moyen de transport du produit. Des sources proches du dossier avaient révélé que les stocks seraient disponibles dans les réserves de Douala(Littoral) et de Limbe(Sud-Ouest). « Il y a eu en effet, un problème de logistique qui depuis a été résorbé en concertation avec le gouvernement et les marketeurs. La Scdp a entrepris un certain nombre de mesures visant à accroître la disponibilité du produit par la remontée massive de la logistique. Ce qui a permis, je dirais, de rendre assez disponible le produit. Aujourd’hui, je dirais que c’est un problème qui est derrière nous », avait-t-il déclaré.
Relevons tout de même que ce n’est pas la première fois qu’un produit pétrolier se fait rare à la pompe. En mi-novembre, l’on a également observé une pénurie du gaz domestique chez les traders tels que Tradex.
Albert Atangana
