Plusieurs enfants ont été victimes d’une bousculade ce matin au Lycée bilingue d’Etoug-Ebe à Yaoundé. Les témoins racontent que ” le proviseur a l’habitude de demander que le portail soit fermé a huit heures. Mais ce matin, l’administrateur scolaire a demandé que le portail soit fermé plus tôt. Les élèves se sont donc retrouvés en masse a l’entrée, et ont bousculé le portail”, indique une source.
La même source indique que : “la clôture du lycée s’est effondrée et à l’écoute du bruit, les enfants ont commencé à courir dans tous les sens entraînant de fortes bousculades et chutes pour certains”.
Aucun bilan officiel n’a été donné, mais plusieurs sources indiquent que de nombreux enfants ont perdu la vie. Sur les images que nous tenons, on peut voir des conducteurs de motos transporter les victimes vers des destinations qui n’ont pas été indiquées.
Les forces de l’ordre, notamment la police a fait le déplacement dans l’enceinte de l’établissement et se sont heurtés à la furie des élèves qui ont commencé à leur jeter des pierres. Sur une courte vidéo nous pouvons voir des policiers entassés avec des boucliers anti-émeutes contre des enfants qui leur jettent des Pierres.
Sur une autre courte vidéo, on peut voir les mêmes jeunes démolir un véhicule, avant de le renverser.
On se rappelle qu’une gigantesque bousculade s’etait déjà produite le mercredi 21 mars 2018 à l’école publique d’Ekoudou à Yaoundé. Au moins cinq élevés y avaient perdu la vie. Les blessés graves avaient été acheminés à l’Hôpital Central et la Fondation Chantal Biya à Yaoundé.
La radio d’Etat, la Cameroon radio-television (Crtv), a donné un bilan de quatre élèves tués, parlant “de nombreux blessés”. Il n’était pas possible de savoir dans l’immédiat dans quel état se trouvaient les blessés.
Selon la Crtv, certains élèves sont entrés en transe après une représentation théâtrale à l’école. Il ont alors chuté, ce qui a “créé une véritable panique au sein de l’école avec des enfants se bousculant et courant dans tous les sens”.
La gendarmerie avait été obligée d’extraire les enseignants de cette école menacés de lynchage par une foule furieuse. La descente des autorités de la ville, notamment le ministre Benoît Ndong Soumhet a permis de calmer la colère. Un cordon de sécurité avait été érigé et une enquête aussitôt ouverte.