L’homme de 82 ans a succombé à une maladie qui a eu raison alors que ses disciples sur le continent africain pensaient qu’il avait encore à donner.
On ne verra plus Paulin Hountondji. L’un des penseurs les plus connus d’Afrique s’est éteint ce matin à l’âge de 82 ans des suites d’une maladie. Pour le président de l’Association des journalistes et communicateurs de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin (Ajcpmb), s’exprimant au journal Bénin Intelligent, il « a répondu à l’appel du père céleste ce vendredi 2 février 2024 ».
Parmi les figures universitaires les plus importantes au niveau national qu’international. Paulin Hountondji a enseigné la philosophie à l’Université d’Abomey-Calavi pendant près de 50ans. Outre la philosophie, Paulin Hountondji est aussi un homme politique puisqu’après la conférence des forces vives de la nation, le président Nicéphore Soglo lui fit appel dans son gouvernement où le ministère de l’Éducation lui a été confié (1990-1991) et puis celui de la culture et des communications (1991-1993). Nommé chargé de mission de président Soglo, Paulin Hountondji jette l’éponge en octobre 1994.
Selon Etienne Houessou, la mort du professeur Hountondji, chrétien protestant méthodiste, est survenue un jour très symbolique car l’universitaire devrait participer ce jour même à l’Assemblée générale des laïcs de l’Église. C’est une rencontre qui vise à dénouer la crise qui secoue actuellement, a rapporté le journal.
Membre fondateur du Conseil Inter-Africain de Philosophie (CIAP) dont la revue scientifique Conséquences n’a eu qu’un seul numéro, le professeur Hountondji a reçu le prix de la Fondation Prince Claus des Pays-Bas. Il est né en 1942 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Le défunt a publié plusieurs ouvrages dont « La philosophie africaine » et « Economie et société au Bénin ». L’agrégé de philosophie a été distingué comme Grand officier de l’ordre du Bénin et fait commandeur des Palmes Académiques. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Paris, agrégé de philosophie, docteur ès lettres. En dehors de l’Uac, il a enseigné aux universités de Besançon, Kinshasa, Lubumbashi.
Albert Atangana