En deux mois seulement dans le département de Mayo Tsanaga, une centaine de personnes ont été prises en otage avec des demandes de rançon s’élevant à plus de 250 millions, selon les parents des victimes. Le Mayo-Tsanaga est un département du Cameroun situé dans la région de l’Extrême-Nord, le long de la frontière avec le Nigeria. Son chef-lieu est Mokolo.
“Nous avons perdu le sommeil depuis le début des enlèvements. Nos enfants ont été enlevés, et à chaque fois, les ravisseurs nous imposent de payer des millions de francs CFA. Aujourd’hui, nous sommes à bout. Même s’il arrive qu’on kidnappe mon enfant, avec quoi vais-je payer ? » explique un parent victime.
Suite à l’enlèvement d’un commerçant dans la ville de Hina, les populations se sont mobilisées pour faire appel aux forces de défense et de sécurité, en associant les membres du comité de vigilance.
Une chasse à l’homme a été lancée pour traquer les malfrats kidnappeurs, localisés dans leurs meilleures cachettes après une descente musclée de la brigade de gendarmerie de Hina, sous la supervision du commandant de compagnie de gendarmerie de Mayo Tsanaga.
Après avoir cerné les lieux, un brigand a été arrêté et maîtrisé. Le jeune homme répond au nom de Aota Garga, âgé de 26 ans. Il avait en sa possession une arme à feu avec trois boîtes à chargeur, 28 munitions, un gilet pare-balles, et de nombreux gris-gris.
Après son arrestation, ce dernier avoue qu’ils sont au nombre de 3, provenant de trois pays voisins : Djamena au Tchad, l’État d’Adamaoua au Nigeria et Garoua dans le Nord.
Cependant, beaucoup reste à faire en matière de sécurité, notamment en renforçant la collaboration avec les membres du Comité de vigilance qui maîtrisent parfaitement leurs localités afin de mettre la main sur les autres kidnappeurs toujours en fuite.
Tout laisse croire qu’en plus des exactions de Boko Haram, se cachent également les bandits de grand chemin et d’autres kidnappeurs.