Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, le professeur Maurice Kamto, a engagé des actions contre plusieurs personnalités et organes de presse qu’il accuse de l’avoir diffamé.
Maurice Kamto ne veut plus se laisser trainer dans la boue. Hier 1er avril, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a servi une sommation d’huissier à plusieurs personnalités proches du pouvoir. Dans cette sommation qui porte la signature de maitre Tchimdou Mekiage Micheline, huissier de justice, Luc Sindjoun conseiller du président de la République, Jean Nkuete, secrétaire général du comité central du Rdpc et Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, sont appelés à s’expliquer sur une prétendue réunion qui se serait tenue à Baham au cours de laquelle Maurice Kamto aurait reçu 1 milliard de Fcfa pour boycotter les élections de février 2020.
Une information jugée mensongère par Maurice Kamto, qui avait été relayée depuis décembre 2019 par le journal La Nouvelle.
Selon les termes contenus dans la sommation interpellative les trois caciques du Rdpc doivent répondre aux questions suivantes : depuis le 02/12/2019, ils ont en connaissance de l’existence de cette publication du journal La Nouvelle? Est-ce qu’ils confirment que la réunion secrète révélée au public par ledit journal avait réellement eu lieu ? Si oui, quels étaient son objet et ses participants ? Est-ce que le Professeur Maurice Kamto s’est retrouvé au domicile du Professeur Luc Sindjoun à cette date comme révélé au public par le Journal La Nouvelle en leur compagnie ?, lit-on dans le document dont nous tenons copie.
Maurice Kamto ne s’est pas arrêté à servir des sommations aux caciques du RDPC. Il a également interpellé le bihebdomadaire Le Point Hebdo de faire un démenti sur les dires publiés en sa grande une du 21 mars 2024, où le journal avait accusé Maurice Kamto d’avoir « été la cheville ouvrière du projet de modification de la constitution de 2008 »
Depuis la campagne à l’élection présidentielle de 2018, Maurice Kamto est la cible des accusations de tout ordre. En 2019, Maurice Kamto s’était attaquer à Rene Emmanuel Sadi, le porte-parole du gouvernement qu’il accusait de diffamation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Il avait alors porter «plainte avec constitution de partie civile déposée le jeudi 18 avril 2019 …auprès de Madame ou Monsieur le Doyen des juges d’Instruction Près le Tribunal de Grande Instance de Paris», indiquait le porte-parole du leader du MRC, Olivier Bibou Nissack. «La plainte portait sur les propos diffamatoires proférés par M. René Emmanuel SADI, dans le cadre d’une émission radiophonique diffusée le 1er février 2019 sur les ondes de Radio France Internationale (RFI)».
En 2022, Maurice Kamto avait également trainé devant le Conseil national de la communication (CNC), plusieurs médias. Les directeurs de publication (DP) des journaux, la République, l’Expression, l’Elite, le Pélican, Perspectives d’Afrique, le Quotidien et le National avaient alors été suspendus pour ” manquement aux exigences professionnelles d’investigation et d’équilibre de l’information portée à la connaissance du public “. Pour cette faute professionnelle, ils écopent chacun d’un mois de suspension de leur fonction et de l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun.
Ces journalistes s’étaient illustrés, lisait-on dans la plainte signée par Ndong Christopher Nveh, le secrétaire général de ce parti, ” par des accusations mensongères, malsaines et calomnieuses visant globalement à présenter le Professeur Maurice Kamto et le MRC comme des comploteurs ennemis de la paix, des déstabilisateurs, allant jusqu’à leur imputer la hausse des prix des produits sur les marchés, toutes choses aux antipodes de l’éthique et de la déontologie des bonnes pratiques et des règles internationalement reconnus que de la législation pénale en vigueur dans leur pays. “