Les récentes déclarations de l’ancien sélectionneur national, Hugo Bross, ont mis en lumière les tensions croissantes entre l’ancien capitaine emblématique de l’équipe camerounaise, Samuel Eto’o, et le ministère des Sports. Ces tensions ont atteint un niveau critique à la suite des résultats décevants de l’équipe lors de la dernière Coupe d’Afrique.
Selon Bross, le ministère aurait outrepassé ses prérogatives en intervenant directement dans le choix du sélectionneur national, une décision qui aurait dû relever de la fédération. Cette situation a suscité la colère légitime d’Eto’o, dont l’opposition à cette ingérence ministérielle est compréhensible.
Il est clair que ces dissensions n’ont pas favorisé un bon départ pour Brys, le nouveau sélectionneur national, selon son compatriote Hugo Bross. De plus, le contexte dans lequel il évolue n’est pas des plus faciles. En effet, le champion d’Afrique 2017 affirme que “le Cameroun compte pas moins de 23 millions “d’entraîneurs” qui ont chacun leur avis sur les performances de l’équipe nationale”.
La pression exercée sur l’équipe est également soulignée par Bross, qui fait état des interventions matinales du ministre des Sports avant chaque match, exigeant la victoire. “Cette pression constante ne fait qu’accentuer le poids qui pèse sur les épaules des joueurs” fait-il Savoir.
« En tout cas, ce n’est pas un bon début pour Brys. Et de toute façon, le travail n’est pas facile là-bas.”.
Pour l’heure, Marc Brys et son staff sont engagés dans une tournée nationale, pour visiter les infrastructures sportives du Cameroun. Il espère rencontrer très vite le président de la Fecafoot, afin d’assainir le climat qui s’est altéré depuis un moment au sein de la famille footballistique camerounaise.
Gilles Noubissie