Une concertation réunit depuis ce lundi plusieurs leaders de l’opposition camerounaise en Afrique du Sud, dans le but de proposer une solution idoine pour une transition pacifique.
La précampagne en vue de l’élection présidentielle de 2025 est au cœur de l’actualité politique au Cameroun. Bien qu’en lice dans cette précampagne, une franche de l’opposition également à une alternative, celle d’une transition politique à la fin du mandat actuel de Paul Biya. C’est ainsi que plusieurs leaders de l’opposition sont réunis en Afrique du Sud depuis ce lundi dans le but d’aboutir à une proposition en vue d’une transition politique au Cameroun.
Sont attendus à cette rencontre : l’avocat Akere Muna, Olivier Bile, Felix Agbor Balla, Cabral Libii, Michele Ndoki, Edith Kah Walla etc.
Si les principaux absents à cette concertation pourraient être Maurice Kamto, Jean Michel Nintcheu, c’est que l’opposition réunie en Afrique du Sud semble être proche de l’idée de transition proposée par Olivier Bile. L’offre politique de l’Alliance pour la transition politique (ATP), conduite par l’opposant Olivier Bile entend fédérer autour de l’idée d’une transition civile, au terme de l’actuel mandat du président Paul Biya. Depuis le lancement de l’initiative, un peu plus d’une trentaine de leaders politiques et associatifs ont ainsi été contactés. Une vingtaine d’entre eux avaient déjà marqué leur accord.
Olivier Bile avait déclaré en mars dernier, avoir déjà les accords de principe de Joshua Osih et Cabral Libii, tous deux députés et présidents respectifs des partis SDF et PCRN. Ainsi que celui de l’avocat Akere Muna ou Philippe Nanga de l’ONG Un monde à venir. Pami les personnalités contactées par Olivier Bile, le nom d’Ayuk Tabe, leader séparatiste anglophone qui purge une peine d’emprisonnement à vie à Yaoundé pour sécession avait fait polémique.
Olivier Bile avait également affirmé avoir contacté Maurice Kamto et son allié Jean Michel Nintcheu. Les deux personnalités étaient restées silencieuses selon lui. Maître Emmanuel Simh, l’un des vice-présidents du MRC avait alors expliqué à nos confrères de RFI que ce silence se justifiait par le fait que le MRC en tant que parti politique n’a pas été saisi par les tenants de l’ATP. Il s’était également interrogé sur l’opportunité d’une telle transition alors que le pays ne connaît pas de crise institutionnelle.
Joseph Essama