Au décollage, comme à l’atterrissage, plusieurs usagers d’aéroports voient leurs colis volés ou forcés. Une situation qui dure depuis des années et qui porte atteinte à l’image de nos aéroports.
La semaine dernière, 15 kg de cocaïne d’une valeur estimée à 1 million de dollars (environ 600 000 000 de FCFA) à destination du Sri Lanka par Turkish Airlines ont été saisis par les éléments de la subdivision commerciale des douanes de l’aéroport de Douala. Selon la douane camerounaise, « cette cargaison était dissimulée dans des boîtes et flacons de produits cosmétiques contenus dans huit cartons d’un poids brut de 130 kg ». Si cette saisie record du stock de drogue a été saluée, elle semble être l’arbre qui cache la forêt. Car derrière cette vigilance douanière, se cache un laisser-aller en ce qui concerne les colis des passagers.
Commentant une publication sur les réseaux sociaux, Cyrille Bojiko, PDG de Balafon Média raconte : « Ça, c’est grave ! Le 26 janvier, nous revenons de la CAN par Asky et constatons une fois arrivés dans nos locaux à Balafon qu’une valise a été forcée et qu’un micro et son dispositif sont introuvables. « Nous avons pensé à l’escale du Togo, ignorant que cela est possible chez nous. »
Comme lui, d’autres personnes racontent. « J’avais remis mes valises pour qu’on les protège à l’aide d’un emballage plus sécurisé. » J’ai voyagé normalement et à l’arrivée, je me rends compte que plusieurs choses ont été retirées de ma valise. Je ne pouvais pas accuser les gens de Bruxelles où j’avais récupéré mon bagage quelques minutes après l’atterrissage. Compte tenu du fait que plusieurs personnes avaient déjà annoncé qu’elles ont été volées à l’aéroport de Yaoundé, j’ai conclu que c’est là qu’on a volé mes bagages. »
Une situation déplorable qui dure depuis des années et qui n’a jamais pu trouver une solution avec des autorités.
Du côté des ADC, on se défend. Les « questions de sécurité et de sûreté sont gérées par la police, la gendarmerie, l’armée de terre et même une unité spécialisée des douanes ». Ce qui ne dissuade pour autant pas les brebis galeuses qui laissent un goût amer à plusieurs passagers, explique le patron de la communication des ADC cité par nos confrères.
Aussi longtemps que cette situation dure, elle n’arrête pas d’écorner l’image du Cameroun auprès des étrangers. Car ne l’oublions pas, l’aéroport est une vitrine du Cameroun.
Mimi Mefo Info