La décision est annoncée par l’archevêque de Bertoua qui regrette l’incompréhension des proches du prêtre mort en prison après des accusations de pédophilie
Après avoir été traîné en justice à maintes reprises par la famille de l’abbé Emilien MESSINA, l’archevêque de Bertoua, monseigneur Joseph Atanga a accepté de restituer le corps du défunt à sa famille biologique.
Un communiqué signé du chancelier de l’archidiocède, Eugene Patrick Ekani Mengue explique que la sanction infligée au prélat suite aux accusations de corruption de la jeunesse et de relations sexuelles avec une mineure de 17 ans, ne constituait pas “une perte de l’état clérical”.
En effet ces accusations “ont occasionné sa mise en détention provisoire, un decret fut pris conformément au droit canon lui interdisant provisoirement toute activité pastorale jusqu’à l’issu de la procédure judiciaire initiée à son encontre par le géniteur de la victime”, renseigne le communiqué.
L’abbé Messina était accusé de viol sur mineure et de contamination au VIH Sida à des jeunes filles et aux femmes mariées. L’année dernière, une mineure fidèle de son église, âgée de 17 ans qu’il abusait sexuellement depuis l’âge de 14 ans est tombée malade. Conduite à l’hôpital, les examens vont révéler qu’elle souffre du VIH Sida. La jeune fille a révélé qu’elle avait eu une relation intime avec le Prêtre.
Ce dernier n’a pas été défendu par la hiérarchie. Rongé par la maladie une fois en prison, le prêtre va rendre l’âme le 15 mars 2023 à l’hôpital régional de Garoua.