C’est le jeudi 3 novembre 2022 que le géant suisse du négoce de matières premières, Glencore, a été condamné par la justice britannique. Il lui est reproché, des faits de corruption dans plusieurs pays sur le continent Africain parmi lesquels le Cameroun. La firme a plaidé coupabl
L’affaire ancée en 2019, l’enquête a révélé que Glencore a versé, par l’intermédiaire d’employés et d’agents, des pots-de-vin à hauteur de plus de 28 millions de dollars. L’objectif était d’obtenir un accès préférentiel au pétrole du Nigeria, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, de Guinée équatoriale et du Soudan du Sud.Réagissant à ce verdict, l’ancien bâtonnier Me Akere MUNA, par ailleurs, ancien président de l’ONG Transparency International, évoque des faits « scandaleux »« On sait que Glencore a reconnu avoir payé des pots-de-vin au Cameroun, au Nigeria, à la Côte d’Ivoire, au Sud-Soudan, à la RDC, à la Guinée équatoriale. Et on sait que dans certains cas comme au Cameroun, l’argent était viré vers le Nigeria, puis un agent nigérian prenait des jets privés pour amener les espèces au Cameroun».
Par ailleurs il se dit très déçu par l’absence de réactions et de poursuites dans les pays africains concernés. « Quand on parle de corruption, il y a corrompu, et corrupteur », rappelle l’’avocat camerounais. Et d’ajouter : « Ce qui est le plus scandaleux, c’est que dans nos pays, on ne bouge pas. On dit que des personnes ont commis des crimes dans un pays. Ma réaction est de dire : qui sont ces personnes ? Il doit y avoir une réaction de la justice et des agences contre la corruption ».
C’est la première fois qu’une entreprise est condamnée au Royaume-Uni parce que sa direction a autorisé des faits de corruption et non seulement fermé les yeux.
Des enquêtes sont encore en cours en Suisse et aux Pays-Bas , Glencore y étant soupçonné de ne pas avoir mis en place les mesures nécessaires pour empêcher les affaires de corruption.