C’est le secrétaire exécutif de la Commission des forêts d’Afrique centrale qui a mis le doigt dans la plaie lors de son discours d’ouverture de l’atelier du Groupe de travail sur la Gouvernance Forestière hier à Douala
” Comme vous le savez la COMIFAC est en crise de ressources parce que beaucoup d’état ne paient pas leurs contributions égalitaires. Et n’eut été la GIZ, on n’aurait pas organisé cette activité” a lâché Hervé Martial MAIDOU
La GIZ. C’est l’organisme de coopération allemande qui a par exemple financé l’atelier en cours dans la capitale économique Camerounaise à hauteur de 40 millions de FCFA.
Un indicateur des difficultés budgétaires de la commission des forêts d’Afrique centrale. C’est une des conséquences du défaut de contributions des États membres.
Elle s’élève à 45 millions l’année cette contribution Mais sur 11 pays, plus de la moitié ne sont pas à jour de leurs contributions annuelles.
Certains cumulent jusqu’à 5 ans d’arriérés. La faute à la priorisation des questions sociales au détriment de la protection des forêts selon l’exécutif de la COMIFAC. Cela plombe la mise en oeuvre de son plan d’action de référence sur la conservation et la gestion durable des forêts qui s’étale jusqu’en 2025. Quoi qu’il en soit les menaces sur les forêts du bassin du Congo sont préoccupantes.
Le braconnage et la déforestation en sont les principales. Pour le premier fléau la société civile appelle les pays à lutter efficacement contre la corruption et pour le second les opérateurs forestiers demandent des accompagnements au sujet de la mesure d’interdiction d’exportation des grumes . Elle entre en vigueur en 2023
A l’occasion du congrès forestier mondial et du Forum des nations unies sur les forêts prévus en mai prochain respectivement à Séoul et New York, les menaces qui pèsent sur les forêts du bassin du Congo seront débattus. La position de la COMIFAC est qu’il ne faut pas préserver les forêts pour les préserver mais y intégrer les besoins de développement des pays. C’est cette position qui est discutée et affinée à l’atelier de 4 jours en cours à Douala