Les pays Africains y placent beaucoup d’espoir. L’entrée en vigueur de la zone de libre échange continentale constitue un boulevard d’opportunités. Mais le vaste marché d’un milliards 200 millions de personnes que l’ouverture des frontières entraîne pourrait ne pas profiter aux pays les moins avancés.
Les ports mais aussi le réseau routier encore peu dense en Afrique centrale notamment. Les pays aux economies fortes a l’exemple des géants comme le Nigeria où l’Afrique du Sud ont ainsi l’occasion de s’appuyer sur leur industrialisation nettement avancé pour tirer leurs épingle du jeu.
“Les pays qui ont un retard structurel en matière d’infrastructures. Il faut que nos ports soient modernisés!”
s’inquiète Protais Ayangma, Chef d’entreprise et Président de ECAM, Entreprises du Cameroun.
“Un pays comme le Nigeria n’est pas le Mali! On peut donc craindre que le niveau de transaction ne soit pas le même” reconnaît l’opérateur économique.
Cette disparité ne doit pas décourager les États et les entreprises. Un travail de transformation des économies pourraient permettre aux pays à faible production de se mettre à niveau d’après l’économiste Toussaint Mboka Tongo. Un travail d’autant plus indispensable que l’ouverture des marchés pourrait faire courir les grandes firmes internationales sur le continent en défaveur des entreprises locales.
“Il faut muscler les capacités des entreprises. Et essayer de travailler au niveau de la qualité et au niveau de la transformation structurelle. Maintenant au niveau des États, les États doivent prendre conscience que leurs entreprises doivent être soutenues pour ne pas être ravagées par la concurrence extérieure,”
recommande l’expert.
D’ici 2036 les pays Africains veulent arriver à une levée quasi-complète des taxes douanières. En l’état actuel, la suppression des tarifs est progressive. 34 pays ont ratifié l’accord de libre-échange sur 52 l’ayant signé. Le défi est de renforcer les échanges intra-Africains, le continent le moins intégré économiquement avec à peine 16% de transactions.