Cinq jours après le meurtre d’un enfant à Ngoa-Ekellé, à proximité immédiate de plusieurs ministères, aucune autorité ne s’est rendue sur place. Njoya Moussa dénonce sur Facebook cette absence criante d’humanisme et de responsabilité des dirigeants, contrastant avec leur réactivité habituelle face aux actions d’opposants. Il accuse l’administration d’indifférence envers la souffrance des citoyens, comparant même cette froideur institutionnelle à la cruauté du meurtrier.

Un enfant a été tué il y a cinq jours dans le quartier de Ngoa-Ekellé, à proximité immédiate de plusieurs ministères (Famille, Affaires sociales, Éducation de base, Jeunesse) et même du Premier ministère. Malgré la gravité des faits et la détresse des parents, aucun membre du gouvernement ne s’est encore déplacé sur les lieux pour manifester son soutien ou son empathie.
Dans un post Facebook virulent, Njoya Moussa dénonce l’indifférence des autorités, s’interrogeant sur les raisons de cette absence : “manque de moyens logistiques ou simplement déficit d’humanisme ?” Il fustige l’attitude des responsables politiques, prompte à réagir lorsqu’un opposant tente de s’exprimer, mais “étrangement silencieuse face à la souffrance des citoyens”.
L’auteur pointe du doigt “l’hypocrisie d’un système où les représentants de l’État (sous-préfet, préfet, gouverneur) ne se manifestent que pour des enjeux politiques, délaissant leur devoir d’assistance envers les populations en détresse”. Il compare même cette froideur administrative “à la cruauté du meurtrier présumé”.
La publication se clôt sur un hommage déchirant à la victime, “Mathis”, symbole des failles d’une société jugée insensible. Ce drame relance le débat sur la responsabilité des dirigeants et leur capacité à incarner une véritable autorité protectrice, au-delà des considérations politiciennes.
D’un autre côté, plusieurs acteurs politiques de l’opposition se sont prononcés, demandant que la justice fasse rapidement et efficacement son travail afin que monsieur Nwafo bourreau du petit Mathis, soit sévèrement puni. C’est le cas du président du MRC qui a fait une publication ce mercredi sur ses comptes. Il en est de même pour la députée Nourane Fotsing.