Victimes des expropriations et autres destructions des plantations, les populations gardent la colère dans leur ventre.
Le maire de la ville de Kribi, lors de son mot de bienvenue aux ministres de la République venus signer une convention de partenariat avec la China Harbour Engeneering Company Lmt (CHEC), au nom de l’État du Cameroun, n’a pas évoqué le sujet. Pourtant, dans les chaumières, la question des indemnisations couve un véritable malaise au sein des populations riveraines.
“J’ai perdu mon notable dans ces travaux de l’autoroute, personne de ce projet n’a mis pied dans le village pour une quelconque consolation; il en est de même des indemnisations”.
Indiquait le chef du village Ndoumalé, présent à cette cérémonie de signature de partenariat.

Plus loin au village Bikondo, où s’achève la première phase de l’autoroute (Kribi – Lolabé), se sont les mêmes lamentations.
“Cela fait quatre ans que nos cultures avaient été détruites et nos terres arrachées, nous n’avons toujours rien reçu. Faut-il que nous descendions aussi dans la rue?”
S’interrogeait sa majesté Louaga, face au Reporter.
Avant le début des travaux de l’autoroute, jusqu’à ce jour, plusieurs fois des équipes sont descendues dans les villages pour l’évaluation des biens mis en cause. Expertises et contre expertises, mais sans résultat favorable aux villageois.