Ce n’est que par bateau qu’on peut s’y rendre où y revenir. A ISANGUELE, l’enclavement est le principal handicap. En l’absence de route, cette localité du département du Ndian n’est accessible que par voie maritime.
La deuxième plaie de INSANGUELE c’est le coût de la vie. Frontalier avec la Nigéria, l’arrondissement a pour principale activité, la pêche mais son port n’est plus que l’ombre de lui même. Ses activités sont au rabais. Pire encore, les ressources des eaux de ISANGUELE sont essentiellement exploitées par les voisins Nigerians.
Ce paradoxe s’ajoute à l’isolement de cette unité administrative. Les réseaux de radio, de Télévision et de téléphonie mobile y sont casiment absents. Pour émettre un coup de fil, les populations se voient obligés de grimper à plusieurs dizaines de mètres plus haut sur ce poteau haute tension abandonné. Un enclavement aux conséquences directes sur les études, la formation et donc l’accès à l’emploi pour les jeunes. Le problème de INSANGUELE c’est l’absence de l’État. Cette localité est dans la presqu’île de BAKASSI dans le Sud-Ouest. Un territoire sur lequel le Cameroun a obtenu la souveraineté après un conflit historique avec le Nigeria. A l’immobilisme des autorités camerounaises se greffe les attaques de groupes armés avec la crise anglophone. Des attaques notamment sur les infrastructures.