Une peur bleue pour tout le monde rassemblé dans la très sensible localité de MATAZEM juste à l’entrée du nord ouest. C’est la première localite lorsqu’on arrive dans la région.
MATAZEM. cette localité où l’on enregistrait le 08 janvier de l’année en cours, 06 morts dont 2 civils lors d’une attaque du poste mixte police / gendarmerie. A cet endroit à la frontière avec BABAJOU à l’ouest, le chef du gouvernement s’était arrêté, accueilli par les populations et les autorités administratives.
Après les échanges de civilités de circonstance, JOSEPH DION NGUTE a pris la parole. ” je suis très ému par la qualité de l’accueil que vous m’avez réservé. J’arrive ici entant que Messager de paix du président Paul Biya. Il a écouté vos pleurs. Que celui qui a un problème vienne le poser on trouvera ensemble une solution. Mais rien ne se construire sans la paix” lance t-il au mico
Et l’on est à peine 10 minutes de son adresse que des crépitements de tirs résonnent de toutes parts. Discours interrompu, panique générale …… Un mouvement massif des populations qui écoutaient l’hôte du jour . Chacun prend ses jambes à son cou. Qui pour se réfugier derrière un objet protecteur, qui pour se mettre à plat ventre et échapper à une balle qui passerait.
En essayant de rassurer les populations et les autorités tous apeurés, l’armée créé un bouclier autour du premier ministre.
Le chef du gouvernement est rapidement escorté par une dizaine de membres du BIR qui l’encercle et le conduisent dans un véhicule
Tous les membres du cortège replient immédiatement à Bamenda puisque la cérémonie devait automatiquement prendre fin. A UP Station, le quartier administratif de Bamenda, le premier ministre s’arrête pendant 30 minutes environ et lance un appel aux jeunes à Sortir de la brousse.
A l’hôtel AYABA, point de chute de son itinéraire il reçoit le gouverneur, les autorités administratives et militaires. Lors d’une déclaration à la presse en soirée il a regretté que les tensions en cours ne soit pas digne du nord ouest en appellant les médias à apporter leur contribution au retour de la paix dans les deux régions en crise