Plus de 1000 personnes ont été forcées à regarder le film intitulé « Paul Biya, un grand homme d’État au destin prodigieux », qui a été diffusé vendredi 26 juillet à la place des fêtes de Bertoua.
Au moins un millier de personnes ont été obligées d’assister à la diffusion vendredi après-midi, d’un film documentaire sur Paul Biya. Intitulé : « Paul Biya, un grand homme d’Etat au destin prodigieux », la projection a eu lieu à la place des fêtes de Bertoua, devant les autorités administratives et politiques de la ville. Si la diffusion du documentaire qui retrace le parcours de Paul Biya, depuis son accession au pouvoir a connu autant de monde, c’est en partie parce que plusieurs centaines de personnes ont été forcées à visionner le long métrage.
Dans une note de service qui fait la ronde sur les réseaux sociaux, le délégué régional de la Santé publique oblige tout le personnel relevant de son département ministériel à prendre part à cette projection. « Dans le cadre de la cérémonie de projection du film intitulé : « Paul Biya, un grand homme d’État au destin prodigieux » … J’ai l’honneur de vous convier à prendre part à cet important évènement. Cette cérémonie revêtant un caractère officiel, vous voudrez bien prendre toutes les dispositions nécessaires afin de respecter l’horaire et arborer une tenue correcte. La présence de tous est obligatoire », écrit Dr Mambo Maka Albert, le délégué régional de la Santé public de la Santé publique de l’Est, qui ne manque pas de faire une ampliation de son courrier au gouverneur de la région de l’Est. Toute chose qui laisse conclure que ces invitations obligatoires étaient envoyées sous la houlette du patron de la région de l’Ouest.
Ce ne sont pas uniquement les fonctionnaires qui ont été obligés d’assister à la diffusion du film, les militants du Rdpc ont également été contraints. En plus d’eux, des charters des centaines de vacanciers ont été organisées par des élites politiques de la région de l’Est pour faire salle comble.
Les ressources de l’État
Pour cette première étape de la tournée nationale de la projection du film documentaire sur le président de la République, les coréalisatrices, Cathy Meba Mvondo et Solange Edimo, ont été reçues par le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo le jeudi 25 juillet 2024. Selon nos sources, il était question d’évaluer le niveau d’avancement des préparatifs de la diffusion de ce film documentaire. D’ailleurs, le ministère des Arts et de la Culture a mis à la disposition du comité local d’organisation, un certain nombre d’éléments pour permettre une bonne diffusion du projet. Entre autres, un car podium, des écrans géants etc, c’est dire à quel point, cette œuvre qui a été projetée en grande première le 10 mars dernier au Palais des congrès de Yaoundé devant des milliers de personnalités coute cher à l’État.
Quand la nièce de Paul Biya force la main aux élites
Si le documentaire diffusé à l’honneur de Paul Biya a mobilisé autant d’énergie, tant au sein de l’appareil administratif que gouvernemental, c’est parce que le feuilleton est piloté automatiquement par une certaine Cathy Meba Mvondo, fille du défunt frère du président de la République. Entrée en politique de façon cavalière, Cathy Meba est celle qui a forcé la main de plusieurs membres du gouvernement pour valider ce projet. C’est d’ailleurs ce qu’elle a comme apport dans ce projet où elle apparait désormais comme coréalisatrice aux côtés d’une certaine Solange Edimo véritable réalisatrice du long métrage. Une fois dans le projet, il fallait s’y attendre à la touche de cette nièce du président au parcours clair-obscur.
Après l’avant-première de mars dernier, plusieurs personnes ayant travaillé à la réalisation de ce projet disent avoir été rémunérées au rabais. « Certains n’ont même rien eu, pourtant de gros moyens ont été mobilisés par le cabinet civil pour payer tout le monde », commente un acteur du feuilleton.
« Paul Biya un bouffon aux actes ignobles »
Après 42 ans de pouvoir, il est justement de bon ton de revisité le parcours de Paul Biya à la tête du Cameroun. Le film réalisé à son honneur tente bien que mal, et de façon caricaturale, de présenter les réalisations de ce chef d’État oubliant de présenter les manquements qui caractérisent les quatre décennies qu’il a passé au pouvoir.
En 42 ans de pouvoir, Paul Biya est en train de laisser un Cameroun délabré sur le plan morale et économique. Un pays où les citoyens des grandes capitales manquent encore des services sociaux de base (eau et électricité). Un pays où plusieurs milliers d’enfants décèdent chaque année à cause du paludisme et où une caste proche du pouvoir qui a confisqué la totalité des biens et des richesses tente de se reproduire. Plus grave les derniers jours de Paul Biya à la tête du pouvoir sont marqués par une régression sans précédent des droits et des libertés individuelles.
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