Grâce aux enquêtes de la gendarmerie nationale, les équipes régionales de la Santé publique de l’Est ont pu mettre la main sur un vaste réseau de trafiquants de faux médicaments.
Plusieurs centaines de cartons de médicaments issus de la contrefaçon ont été saisis à Bertoua la capitale régionale de l’Est. La valeur du stock saisi n’est pas encore connue, mais selon les autorités , elle est évaluée à hauteur des millions de nos francs.
C’est mercredi 3 janvier que les faits se sont déroulés. Au lendemain de la fête du nouvel an, alors que les populations réfléchissaient encore sur quel pied de danse commencer la nouvelle année. C’est alors que éléments de la compagnie de gendarmerie du Lom et Djerem qui étaient sur une piste depuis un certain moment ont alerté les agents du service de santé publique de la région de l’Est au sujet de l’existence d’un réseau de trafiquants et de distributeurs introduits dans le marché local des médicaments issus de la contrebande. Une fois mobilisés, les équipes conjointes ont fait une descente musclée sur le terrain.
“Le bilan est positif et représente un coup dur pour ces nouveaux riches passés maîtres dans l’art de la fourniture du médicament achetés en dehors des circuits officiels d’approvisionnement en médicaments”, informe un média local.
Officiellement le nombre de cartons saisis n’a pas été dévoilé encore moins le type de médicaments saisis. Ce que l’on constate c’est que plusieurs centaines de cartons ont été entassés dans une maison où la distribution en gros s’opérait selon les images à notre disposition.
Les médicaments contrefaits font rage au Cameroun. Le Comité national multisectoriel de lutte contre les faux médicaments (CMLF) a indiqué qu’ au cours des six premiers mois de l’année, le CMLF en a intercepté des quantités importantes de faux médicaments d’une valeur de 1,25 milliard de FCFA. Le gouvernement redoute la montée d’un autre fléau particulièrement inquiétant.
Est considéré comme faux médicament au Cameroun, tous les médicaments distribués en gros ou au détail par des personnes (physiques ou morales) non habilitées. Cette dénomination est également attribuée à ceux vendus dans la rue et importés de manière frauduleuse.
En avril dernier, le ministère de la Santé publique (Minsanté) alertait d’ailleurs les usagers sur la dangerosité d’un médicament appelé Naturcold, dont la consommation a entraîné la mort de 6 enfants. « Les analyses effectuées sur ce médicament en circulation sur le territoire sans aucune autorisation ont relevé qu’il contient un fort taux de diéthylèneglycol, 29%, soit 300 fois plus que la dose acceptable limitée à 0,10% », a alerté le Minsanté. Il a appelé à démanteler urgemment le circuit d’approvisionnement de ce produit, dégager les responsabilités, mettre la main sur les contrevenants et les sanctionner tel que prévu par la loi. Pour cela, « l’implication de toutes les parties prenantes est plus que jamais nécessaire », souhaite le Minsanté qui appelle à la vigilance des populations.