Budget 2025 : Paul Biya rattrapé par ses contradictions – Malgré les appels à la rationalisation des dépenses de l’État formulés par le président de la République, les prévisions budgétaires de 2025 laissent croire que l’État va continuer à mener un train de vie princier.
Dans le projet de loi de finances 2025, soumis à l’examen des députés, les « achats de services » du prochain budget vont connaitre une augmentation de près de 50 milliards de FCFA, passant de 487,8 milliards de FCFA en 2024 à 536,5 milliards de FCFA en 2025.
Les factures d’eau, d’électricité et d’autres sources d’énergie devront engloutir une enveloppe de 74,7 milliards de FCFA en 2025, contre 71,3 milliards de FCFA cette année.
Les frais de transport et de mission, quant à eux, sont projetés à 70,8 milliards de FCFA en 2025, contre 67,3 milliards de FCFA en 2024, soit une hausse de 3,5 milliards de FCFA.
Fait aggravant, le document révèle que le gouvernement entend dépenser pratiquement deux fois plus d’argent pour la « communication et les relations publiques », que pour la formation de son personnel. En effet, les dépenses de communication-relations publiques sont projetées à la hausse à 63,4 milliards de FCFA en 2025 (contre 60,9 milliards de FCFA en 2024), alors qu’une allocation de 35,2 milliards de FCFA (contre 31,7 milliards en 2024) est annoncée pour les « frais de formation du personnel ».
Une réalité qui est contraire avec le discours officiel qui prône la réduction du train de vie de l’État.