Ils s’estiment abandonnés par les autorités.
Les ex combattants du centre régional du comité national de désarmement, démobilisation et réintégration de la région du Sud-ouest sont en colère. Ils ont décidé de manifester devant les locaux de ce centre. Ils estiment que le processus de réintégration n’a que trop duré.
“La situation au centre ne nous arrange pas. Le problème n’est pas l’argent. La durée est à l’excès. Les ex combattants du DDR de Buéa veulent la réintégration dans la société. On est fatigué de rester dans ce milieu, quatre ans après le grand dialogue national. ” confie Nguni célestin Yannick, un ex combattant exaspéré.Pour eux, l’Etat privilégie l’entretien du centre au détriment de leur réintégration.
Une situation inacceptable pour ces hommes qui ont accepté de déposer les armes à la quête d’un avenir plus radieux.”Le coordonnateur national, Faï Yengo Francis a dit, concernant les ex combattants du DDR, qu’il a donné un budget de 130 millions pour l’entretien du centre.” ajoute Nguni Yannick. Une somme que les plaignants disent n’avoir pas reçu.
Les centres DDR de Buéa et Bamenda comptent environs 300 pensionnaires. Leur mission principale, est d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés.