Cabral Libii accuse Atanga Nji aux Nations unies – En plus d’avoir chargé Paul Atanga Nji aux Nations unies, le leader du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale a également déposé des griefs contre le ministre de l’administration territoriale à l’Union africaine, à l’Union européenne et auprès de plusieurs chancelleries européennes.
Le président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) Cabral Libii a décidé de faire respecter ses droits. Selon nos sources, le député du PCRN aurait saisi il y a quelques semaines plusieurs organisations internationales d’une plainte contre Paul Atanga Nji, le ministre de l’administration territoriale. Dans sa saisine, Cabral Libii accuse Atanga Nji de violation des droits et des libertés” ainsi que “l’entrave à la démocratie” par la “mobilisation de l’abus du pouvoir” .
Parmi les éléments joints à cette saisine adressée à la fois à l’ONU, à l’Union européenne et africaine, et à plusieurs chancelleries occidentales : le procès-verbal du congrès du PCRN du 11 mai 2019 et un courrier adressé au Premier ministre, Dion Ngute, où les mêmes observations sont formulées.
Et le dossier serait déjà suffisamment avancé, puisque nos sources indiquent que , le nouveau président de l’Assemblée nationale, Philémon Yang, aurait fait des remontrances à Atanga Nji sur ce dossier, “lui faisant clairement comprendre qu’il ne voulait plus, durant son mandat, être confronté à ce genre de « récriminations qui ne peuvent que ternir l’image du Cameroun sur la scène internationale ».
Depuis plusieurs mois, Cabral Libii et Paul Atanga Nji livrent un interminable bras de fer.L’opposant lutte pour garder le contrôle de son parti, avec en ligne de mire la présidentielle de 2025. Mais les obstacles administratifs se multiplient.
Cabral Libii et Robert Kona, l’un des fondateurs du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, disputent le leadership du parti. Une brouille savamment orchestrée par le ministre de l’Administration territoriale, selon Cabral Libii, et qui risque de nuire à sa candidature pour la présidentielle de 2025.
Ce ne sont d’ailleurs pas les faits qui manquent pour étayer le parti pris de l’administration territoriale dans cette guerre interne au PCRN. Le dernier exemple en date, la tenue du congrès de cette formation politique organisé les 25 et 26 mai dernier à Maroua, malgré une décision de justice du tribunal de première instance de Maroua, suspendant en date du 23 mai la tenue du congrès du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) programmé par le co-fondateur Robert Kona. Pourtant, le congrès envisagé par Cabral Libii avait été interdit par le sous préfet de Kribi II, Suzanne Bitanga, pour les questions de dissensions internes.