C’est en substance le message qui ressort de la note du ministre de l’administration territoriale en date du 24 mars 2021.
Paul Atanga Nji a en effet saisi les gouverneurs des dix régions au sujet des “dérives observées dans certaines églises dites de réveil, en rapport avec la lutte contre le coronavirus”. Le Minat dit avoir constaté qu’en dépit des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation de la covid-19, plusieurs pasteurs véhiculent à leurs fidèles “des messages qui vont à l’encontre des prescriptions gouvernementales”.
Selon Paul Atanga Nji, les pasteurs mis en cause interdisent à leurs fidèles le port du masque, d’autres rejettent le protocole de traitement validé par le gouvernement.

Et certains qui vont encore plus loin prétendent que le coronavirus n’existe pas et que quand bien même cette maladie existerait il suffirait d’élever des prières pour s’en prémunir.
Le Minat ne s’arrête pas là. Selon les résultats de l’enquête qu’il dit avoir mené sur le terrain, il y’a aussi des pasteurs qui prétendent administrer un traitement aux malades atteints de covid-19, à base d’eau simple, qu’ils présentent aux fidèles comme étant de l’eau bénite. Le ministre de l’administration territoriale ne manque pas de souligner le cas des élèves fréquentant des églises de réveil qui avaient catégoriquement refusé de porter leur masque afin d’avoir accès en salle d’examen, l’année dernière préférant rater leur année scolaire, parceque suivant les recommandations de leur pasteur ce dernier interdisant le port du masque.
Face à ces agissements que le Minat qualifie de “dangereux pour la population”, il prescrit aux gouverneurs des régions de procéder à la “fermeture systématique des églises dont les pasteurs tiennent des discours contraires aux mesures édictées par le gouvernement”. Ces pasteurs devront entre autre être interpellés afin de répondre de leurs actes. Rappelons que ce n’est pas la première fois que les autorités vont en guerre contre les “bonbon pasteurs.”
Aucours d’une conférence semestrielle des gouverneurs il y a quelques années, le MINAT de l’époque avait également prescrit la fermeture des églises de réveil. C’était dans le sillage d’une affaire de cadavre que des fidèles avaient conservé pendant 6 mois dans un domicile à Bonaberi, dans le 4e arrondissement de Douala dans l’attente de la résurrection au terme des prières.
L’homme dormait sur le même lit avec son épouse décédée depuis plusieurs mois.
Ces églises n’ont jamais été fermées, les autorités reviennent à la charge cette fois pour sensibiliser quant à la nécessité du respect des mesures barrières contre le coronavirus.
Mimi Mefo Infos Français (MMIF)