Par Baba Garoua
De Mozogo à Toutou en passant par Dzamazaf dans le Mayo Tsanaga, de Papata à Kossewa en passant par Gayak dans le Diamaré; voici le quotidien de la femme dans le contexte de la crise sécuritaire et sanitaire. A travers la journée qui leur est dédié, elles parlent de leurs misère. Abandonnées a elles-mêmes, elles sont victimes des enlèvements de leurs enfants et l’assassinat de leurs maris dans le conflit Boko Haram.
Comme de cette jeune dame, mère de 5 enfants, qui se bat dans l’agriculture elle vient perdre son premier fils dans les attentats kamikaze de février passé et l’enlèvement de son mari par les combattants djihadistes. Aujourd’hui tout les charges de la famille se repose sur cette jeune dame qui a perdu l’espoir d’une vie meilleur.
J’ai perdu mon premier fils dans les attentats kamikaze de la semaine passé et ils ont pris mon mari en otage. Je suis obligé d’aller au champ pour avoir de quoi nourrir mes enfants. Cette journée de la femme ne m’inspire pas vraiment. Ceux qui sont en ville peuvent bien fêté, mangé et boire mais pas nous ici à Mozogo.
relate Aminatou Soudjé, mère de 5 enfants
A Papata dans le Diamaré, ces femmes brave des longue distance à la recherche de leur pain quotidien. Des kilomètres à pied sur une chaleur accablante, tout ceci pour nourrir leur progénitures donc les maris ont été enlevé ou tué par Boko Haram.
Nous sommes obligé d’aller en ville vendre soit le bois ou le mil. Pour une bénéfice de 500F, tu es obligé de parcourir plus de 10km a pied. Nous sommes abandonné, vraiment abandonné. L’État doit nous venir en aide.
Bernadette Kouba, habitante de Papata
Elles ont exprimés leurs mécontentements sur leurs quotidiens vécu et compte sur les âmes de bonne volonté pour leur soutenir dans ces moments difficiles.
Les femmes ayant connu cette crise sécuritaire font face aussi a la crise sanitaire.
Moi, je suis vendeuse de beignet. C’est pas facile pour une maman qui a 7 enfants surtout avec la crise sanitaire. J’ai perdu mon mari il y a 3 ans. Mes enfants ne vont plus à l’école par faute des moyennes. Je suis obligé de faire les beignets pour leurs survie.
confie Djara, habitante de Dzamazaf
Voici donc le quotidien des femmes dans les zones d’insécurité.