Des militants du MRC arrêtés par les forces de sécurité
A l’appel du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), des dizaines de Camerounais sont descendus dans les rues hier le 22 septembre. Dans les rues de Douala, Bafang, Bafoussam, des marches ont été organisées pour dénoncer les violences dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest régions, l’absence de réforme du système électoral avant la programmation des élections régionales.

Ces manifestations ont vu la répression des forces de l’ordre qui ont réagi avec des gaz lacrymogènes et des matraques. Au total, plus de 100 personnes sont interpellées, dont des marcheurs et des citoyens ordinaires, notamment à Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bafang etc.
Parmi les personnes arrêtées, certaines ont été arrêtées la veille de la manifestation. C’est le cas d’Olivier BIBOU NISSACK, porte-parole et conseiller spécial de Maurice KAMTO, le président national du MRC. D’abord emmené pour une audition à la délégation générale à la sécurité nationale, DGSN, la préfecture de police de Yaoundé, il est détenu à la division régionale de la police judiciaire du centre depuis le 21 septembre au soir. Selon ses avocats, il est soupçonné de “terrorisme, d’hostilité contre la patrie, de préparatifs dangereux et d’insurrection”.
Arrêté également la veille de la marche, Alain FOGUE TEDOM, le trésorier national de la MRC qui reste gardé. Ce dernier était arrivé au domicile de Maurice KAMTO pour s’enquérir de la situation du chef de la formation politique dont le domicile était sillonné par des éléments de la police du lundi soir jusqu’à toute la journée de mardi, jour de la manifestation qu’il a convoquée.
Le président du MRC lui a salué les manifestations du 22 septembre, estimant qu’elles ont eu un “succès retentissant” et souligne que ces marches “ne sont que le point de départ” des prochaines mobilisations pour obtenir le départ du pouvoir du chef du Camerounais Etat Paul Biya, 87 ans, dont 38 à la tête du pays