Selon les dernières données de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), la dette intérieure de l’administration centrale camerounaise a franchi la barre des 3 900,2 milliards de FCFA au premier trimestre 2025, soit une hausse de 10,9 % sur un an. Un record qui représente désormais 12,1 % du PIB national, dans un contexte où les créances impayées de l’État continuent de peser lourd sur les entreprises locales.
Derrière ces chiffres se cache une réalité plus sombre : les “restes à payer” (RAP), ces factures en souffrance depuis plus de trois mois au Trésor public, ne sont même pas inclus dans ce montant. « La non-mobilisation des ressources attendues a généré des retards de paiement massifs, affectant les fournisseurs de l’État et les entreprises adjudicataires de marchés publics », reconnaît la CAA dans sa note de conjoncture.
Pour les acteurs économiques, la situation est intenable. « Nous avons des entreprises qui croulent sous les dettes parce que l’État ne les paie pas. Certaines ont dû licencier ou réduire leurs activités », confie un chef d’entreprise sous couvert d’anonymat. Les secteurs les plus touchés ? Les BTP, les fournisseurs de matériel médical et les prestataires de services logistiques.
La situation préoccupe au plus haut niveau. Lors de sa dernière mission à Yaoundé, du 30 avril au 8 mai 2025, le Fonds monétaire international (FMI) a vivement suggéré aux autorités camerounaises de recourir à un nouvel emprunt pour apurer une partie de cette dette intérieure. Une recommandation qui fait écho à l’opération menée en juillet 2024, lorsque le Cameroun avait emprunté 323,9 milliards de FCFA auprès de Citi Group pour réduire ses arriérés.
« Le problème, c’est que les conditions de financement se durcissent », analyse un expert financier proche du dossier. « Les primes de risque augmentent, et l’accès aux marchés internationaux devient plus difficile. » La CAA elle-même le reconnaît : « Le refinancement est de plus en plus restrictif. »
Face à cette spirale, plusieurs scénarios sont sur la table :
« Le vrai défi, c’est de rétablir la confiance des investisseurs et des créanciers », estime un conseiller du ministère des Finances. « Sans cela, le cycle infernal des retards de paiement va se poursuivre. »
Alors que le Cameroun affiche officiellement une croissance à 4,5 %, cette explosion de la dette intérieure rappelle que les déséquilibres financiers menacent la stabilité économique. Entre pression du FMI, colère des entreprises et durcissement des marchés, le gouvernement devra trouver des solutions rapides… avant que la situation ne devienne ingérable.
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