Pour la conduite de sa politique monétaire, la banque des États d’Afrique centrale (BEAC) s’appuie jusqu’à ce jour sur des instruments indirects tels que les taux d’intérêt sur les placements et les coefficients de réserve obligatoire. Or ces outils ne sont pas compatibles avec les objectifs de monnaie et de crédit, l’évolution des prix ou la croissance réelle des États.
A travers les structures nationales de production statistique, l’institution financière veut réconcilier les sphères monétaires et réelle et permettre une prise de décision éclairée. Au Cameroun, c’est l’INS qui fera la tâche.
L’ ICAE, l’indice composite de l’activité économique que les pays de la CEMAC devront produire va fournir une information macro Économique claire sur la dynamique conjoncturelle notamment pour chaque branche d’activité d’après le BEAC
Le Cameroun va servir de pays pilote en zone CEMAC. Concrètement, 782 entreprises sont ciblées. Des équipes y passeront pour collecter les données devant être analysées afin de permettre à la BEAC de mieux comprendre la position des économies, évaluer les potentielles tensions inflationnistes, apprécier le niveau général des prix dans la sous région.