Alors que le climat politique reste tendu à l’approche de l’élection présidentielle prévue en 2025, Christian Ntimbane Bomo, avocat engagé et candidat déclaré, a vivement interpellé les autorités sur la gestion des manifestations pacifiques dans le pays. Dans une prise de position sans détour, il rejette catégoriquement l’idée selon laquelle les organisateurs ou participants à ces mobilisations seraient responsables des violences ou décès qui peuvent en découler.

« Il est inacceptable de faire porter le fardeau des morts aux citoyens qui descendent dans la rue pour réclamer leurs droits », déclare-t-il. Pour Ntimbane Bomo, cette logique, qu’il qualifie de “mensonge institutionnalisé”, sert à déresponsabiliser l’appareil d’État dans les cas de répression sanglante.
Selon lui, dans un État de droit, l’usage de la force par les services de sécurité est strictement encadré. « Aucune arme ne devrait être pointée sur des manifestants pacifiques, sauf en cas de menace grave et immédiate sur la vie », rappelle-t-il, évoquant les principes fondamentaux du maintien de l’ordre tels qu’ils sont reconnus par le droit international.
L’exemple du Sénégal est cité pour illustrer son propos : lors des troubles survenus autour de l’affaire Ousmane Sonko, « ce ne sont pas les manifestants qui ont versé le sang, mais les ordres venus du sommet de l’État », accuse-t-il.
Dans une démarche se voulant républicaine, Ntimbane Bomo s’engage solennellement : en cas d’élection à la magistrature suprême, il affirme qu’il n’autorisera jamais les forces de l’ordre à tirer sur des citoyens désarmés, même dans un contexte de contestation de sa gouvernance. « J’ai la crainte de Dieu », confie-t-il, en opposant une vision éthique et démocratique à ce qu’il décrit comme des dérives autoritaires.
Allant plus loin, il promet une refonte du cadre légal encadrant les manifestations, en garantissant leur liberté totale dès le 7 novembre 2025. Un décret présidentiel préciserait notamment les limites de l’usage des armes par les forces de sécurité, afin d’empêcher toute violence injustifiée à l’encontre des manifestants.
Enfin, il annonce que toute mobilisation populaire d’ampleur serait traitée par la voie du dialogue démocratique : référendum, retrait de mesures contestées, voire démission présidentielle si la légitimité du pouvoir est remise en cause par le peuple.