Ce journaliste et directeur de publication du journal hebdomadaire des questions judiciaires Kalara, s’exprimait ainsi à la faveur de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse le 3mai 2021.
Une occasion de faire l’état des lieux de la profession au Cameroun. Le pays Où de nombreuses dérives sont observées. Pour Christophe Bobiokono, faire du journalisme au Cameroun n’est pas un long fleuve tranquille. Il critique notamment la traduction devant les tribunaux militaires des journalistes, le musèlement de la presse et des cas de détentions arbitraires ayant parfois conduit à la mort de certains.
Il invite par conséquent les autorités à la retenue afin de laisser les journalistes exercer pleinement et en toute liberté. Une liberté de la presse qui demeure un leurre au Cameroun, le pays ayant encore perdu une place au récent classement de RSF. Il est classé à la 135e position sur 180 pays faisant de lui, l’un des plus à risque pour les journalistes sur le continent pour RSF. Pourtant renchéri t-il les journalistes ne demandent qu’à faire leur travail et rien que leur travail, mais ils sont considérés par les autorités comme des propagandistes estime le DP de Kalara. Dès lors les portes sont fermées compliquant davantage les collectes d’informations, même pour les sujets les plus basiques.
Pour cette autre célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, les Nations Unies ont choisi comme thème: “l’information comme bien commun” Reporter sans Frontière révèle que 274 journalistes sont incarcérés dans le monde actuellement, et 30 ont été tués en 2020, dont 21 en relation avec leur profession.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)