La 12è journée internationale des veuves a habillé le Cameroun d’un voile noir le 23 juin 2022. La détresse des veuves s’accentue au fil des décès des conjoints. Ces femmes frappées par la mort de leurs époux ont besoin d’aide. Leur fragilité a donc inspiré le thème de l’édition actuelle, notamment « Protéger les veuves, une responsabilité collective ». Le thème en question cible les bourreaux des veuves. Ils sont appelés, dites-vous Télesphore Mba Bizo, à changer de comportement.
Les belles-familles sont souvent les tortionnaires des veuves inconsolables.
Elles ont besoin de revoir leurs attitudes de chiens méchants. Les familles d’accueil gagnent à mettre un terme à l’accusation systématique des veuves. La mort naturelle existe aussi même si elle a toujours tort chez les vivants. La responsabilité du décès de leurs conjoints repose le plus souvent sur elles. Les pratiquants des rituels de veuvage sont également invités à changer de comportement.
Ils appliquent des rites de persécution et d’humiliation des veuves éplorées sur fond de haine et de malveillance.
Les belles-familles, encore elles, activent presque toujours des mécanismes de blocage. Elles devraient pourtant apprendre à coopérer et même à accélérer le processus de délivrance du jugement d’hérédité sans lequel les veuves sombrent dans la précarité en touchant le fond. Même la justice brutalise les veuves, les réduisant aux sanglots. Une justice lente et procédurière devient punitive.
En effet, les banques bloquent les comptes. Les administrations n’ouvrent le dialogue qu’avec les décisions de justice. Sauver les veuves de la vulnérabilité et des larmes sans fin demande des services de justice expresses à leur cause jusqu’à l’obtention diligente de la grosse. Ils sont différents de la justice expéditive.
Les citoyens sont en droit de réinventer leur appréciation de la mort même comme elle ne frappe pas sur rendez-vous. Elle doit cesser de traumatiser le monde. Il faut l’accepter comme la seconde partie de la vie, bien qu’invisible, pour apaiser les relations avec les veuves. Elles portent sur elles les identifiants de leur propre destruction. L’écrivain Daniel Nsegbè, Mutlon, son nom de plume, le brave en bassa, décoiffe les veuves chauves dans un succès de librairie suite au procès qu’il intente à leurs crânes rasés à l’initiative quasi-abusive de la tradition.
La femme se définit aussi comme une personne aux longs cheveux et quasiment jamais comme la coupe dite de boule à zéro. La même coutume habille les veuves dans les vêtements qui les excluent de la considération sociale. Elles portent ainsi des habits d’un noir total ou alors d’un blanc intégral.
Ces couleurs étofferaient les fibres de la malchance, selon des imaginaires nationaux. Or, d’aucuns croient que la malchance est contagieuse. Revisiter les us et coutumes, de manière à les défaire de leurs atrocités, est indispensable pour généraliser le statut de veuve joyeuse sans, toutefois, donner raison à l’idée selon laquelle chaque fortune cache un crime.
Téléphone BABIZO, Journaliste.
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