Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir « arnaqué, braqué et agressé de nombreux usagers » en se faisant passer pour des agents du concessionnaire public chargé de la production, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique.
Les éléments du Service des recherches judiciaires de la première région de gendarmerie à Yaoundé ont mis la main cette semaine sur cinq individus. Ils sont soupçonnés de s’être passés pour des agents d’Eneo le concessionnaire en charge de la production, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique au Cameroun.
« Ces individus, qui sévissaient depuis quelques mois dans la ville de Yaoundé, précisément dans les quartiers Mvan, Nsam, Efoulan, Dakar, Odza, Tropicana et Ekoudoum, trompaient la vigilance des usagers dans les domiciles à travers des stratagèmes tels que la distribution de fausses factures et avis de coupure Eneo, ou la vérification des compteurs prépayés pour inspecter le domicile de leurs victimes afin d’y cambrioler la nuit tombée. Ils menaçaient également les clients non à jour de suspension d’énergie électrique moyennant une somme de 20 000 ou 30 000 FCFA », précise la gendarmerie nationale sur sa page Facebook.
« La perquisition de leurs différents domiciles a permis de saisir un important matériel, notamment des tenues de travail Eneo, des chaussures, des compteurs, des câbles électriques, des disjoncteurs, des pinces, des badges professionnels d’Eneo et des grimpettes. À cela s’ajoutent des documents administratifs contrefaits, à savoir des avis de coupure, des ordres de coupure, des ordres de mission, des fiches d’engagement, des convocations, des factures Eneo, etc. », selon la même source.
Parmi les suspects se trouvent d’anciens employés des entreprises sous-traitantes d’Eneo, licenciés depuis des années pour « vols de câbles électriques et de matériels appartenant à Eneo, de trafic de compteurs Eneo, d’ursupation de titre de technicien Eneo, de faux en écriture publique et authentique, de cambriolage, de viol et d’agression ».
Les personnes arrêtées ont été mises à la disposition de la justice.
A.A