Un sentiment d’insatisfaction est en cours chez les producteurs de farine de blé au Cameroun. Ils sont regroupés au sein d’une organisation appelée Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC).
Pour preuve le mardi 8 février, ces opérateurs ont annoncé que la production de la farine est suspendue et ce “jusqu’à nouvel avis” ( Même si le syndicat a levé cette suspension hier après une réunion avec le Gouverneur du littoral).
Les raisons du malaise
C’est en fait l’aboutissement d’un malaise qui couve depuis près de près d’un an. Avec la fermeture des frontières liée au coronavirus, la production du blé a drastiquement baissé partout dans le monde et notamment en Europe, en Asie et en Amérique où le Cameroun importe ce produit. La réouverture des frontières s’est accompagnée d’une hausse des prix du blé. Mais les conteneurs et les prix des transports maritimes sont plus chers également.
Les meuniers qui ont saisi le gouvernement pour des mesures d’ajustements des prix au Cameroun pour supporter les surplus de coûts ( au mois de mars 2021, les frais de production de la farine de 50 kilogrammes ont connu une augmentation de 2000 FCFA passant de 4500 FCFA à 6500 FCFA selon le Secrétaire général du GIMC) n’ont pas reçu de réponse satisfaisante selon eux.
Pour l’instant, le gouvernement a suspendu pour 6 mois le programme d’évaluation de la conformité avant Embarquement. Le PECAE permet de vérifier la qualité des produits importés au Cameroun. Ce dispositif est payé par les entreprises qui veulent exporter au Cameroun. Mais les frais sont aussi répercutés sur les prix de vente du blé au niveau du Cameroun par les importateurs. Si ces tensions persistent, le prix du pain pourrait passer de 125 à 200 Francs CFA pour faire face aux augmentations du prix de la farine de blé.