Mort le 8 mars dernier à Beka, arrondissement où il officiait depuis 10 ans comme enseignant d’éducation physique et Sportive sans aucun salaire, HAMIDOU WONKI a été porté en terre hier dimanche.
Il est devenu la figure de la clochardisation des enseignants au Cameroun. Son inhumation s’est tenue de bout en bout dans le plus grand secret.
D’abord annoncé pour samedi, c’est finalement à la surprise des enseignants que l’enterrement s’est tenu hier.
Ensuite, à l’hôpital régional de Garoua où le corps a été levé, les populations et les enseignants n’avaient pas accès. Les forces de l’ordre et de sécurité en civil ont été déployé à divers endroits de la ville pour dissuader toute mobilisation.
Dans la mi journée, le cortège funèbre composé de trois voitures soit deux véhicules de type pompes funèbres de couleur noires et une ambulance sont discrètement sorties de la morgue de l’hôpital.
Direction: Gashiga dans le même département de la Benoué région du Nord. On est à plus 15 kilomètres du chef lieu de la région. C’est là que le père de trente huit ans a été mis sous terre.
Seuls quelques membres de la famille, les responsables régionaux du Ministère des enseignements secondaires et les autorités administratives ont assisté aux obsèques de bout en bout.
Les enseignants qui prévoyaient se mobiliser pour rendre un vibrant hommage à leur collègue n’ont pas pu le faire. Ils dénoncent la caporalisation de l’inhumation d’un des leurs décédé dans l’indifférence et l’abandon des pouvoirs publics.
Les autorités auraient voulu éviter une vaste mobilisation et un moment d’émotion” incontrôlable” des enseignants à l’occasion des obsèques de cet enseignant mort dans la pure indigence.
C’est dans ce contexte que le mouvement “On a trop supporté” a l’origine de la grève dans l’enseignement secondaire à reconduit pour la quatrième semaine successive la cessation des activités dans les établissements scolaires à travers le territoire national. Cette quatrième semaine a démarré ce lundi