C’est Mandjou, une localité située près de la ville de Bertoua dans le département du Lom et Djerem qui abrite cet événement.
La couverture sanitaire universelle est l’une des cibles que les pays du monde se sont fixés lorsqu’ils ont adopté en 2015, les objectifs de développement durable à l’horizon 2030. C’est dans ce cadre que Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique procède ce jour, au lancement de la Couverture santé universelle. Selon les explications du ministère de la Santé, couverture sanitaire universelle (CSU) signifie que chaque personne à accès à tout l’éventail des services de santé de qualité dont elle a besoin, au moment et à l’endroit où elle en a besoin, sans que cela génère pour elle de difficultés financières. Elle englobe la gamme complète des services de santé essentiels tout au long de la vie, qu’il s’agisse de la promotion de la santé, de la prévention, des traitements, de la réadaptation et des soins palliatifs.
Pour reconstruire en mieux, l’OMS recommande de réorienter les systèmes de santé vers les soins de santé primaires (SSP). La plupart (90 %) des interventions essentielles en matière de CSU peuvent être mises en œuvre par le biais des soins de santé primaires, qui pourraient également permettre de réaliser 75 % des progrès dans le domaine de la santé qu’il est prévu d’atteindre grâce aux ODD.
L’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS) estime qu’en protégeant les gens des conséquences financières du paiement des services de santé à leur charge, on réduit le risque qu’ils sombrent dans la pauvreté lorsqu’une maladie soudaine les force à dépenser les économies de toute une vie, à vendre leurs biens ou à emprunter, détruisant ainsi leur avenir et celui de leurs enfants.
Pour rappel, l’indice de couverture des services en vue de la couverture sanitaire universelle (indicateur 3.8.1 des ODD) est passé de 45 en 2000 à 67 en 2019. Près de 2 milliards de personnes sont confrontées à des dépenses de santé catastrophiques ou entraînants leur appauvrissement (indicateur 3.8.2 des ODD). Les inégalités restent un grand défi à relever pour atteindre la couverture sanitaire universelle, car les données agrégées masquent les inégalités en matière de couverture des services au sein des pays. La pandémie de COVID-19 a accentué la désorganisation des services essentiels dans 92 % des pays.
Albert Atangana