Le rapport du ministère des Finances comporte 03 parties. Le document présente le dispositif institutionnel et technique mis en place par le gouvernement pour faite face au Coronavirus, l’exécution budgétaire des allocations de fond aux départements et la situation détaillée par administration concernée.
Mais il rend surtout compte de l’exécution financière des programmes, actions et activités du compte d’affection spéciale dédié à la lutte contre le coronavirus pour l’exercice 2020. Le cas du ministère de la santé publique focalise particulièrement l’attention du rapport. Le Minsanté qui a bénéficié à la différence des autres administrations d’une mesure d’avance de trésorerie. Elle devait permettre à ce département ministériel, explique le minfi, de faire face à l’urgence sanitaire en attendant la mise en place de tout le dispositif de riposte. Une avance d’un montant de 45, 89 milliards de FCFA. Ces dépenses faites en urgence devaient être régularisées une fois le dispositif de riposte mis en place.
Le ministère des finances dit attendre jusqu’à ce jour les pièces justificatives auprès du ministère de la santé publique. Le minfi indique avoir saisi en janvier de l’année en cours son collègue de la santé afin d’obtenir ces pièces. L’autre plaie de l’exécution financière du compte d’affection spéciale, c’est la méconnaissance des procédures. La conséquence c’est le faible taux de réalisation des dépenses d’investissement. Sur une prévision de 48 milliards , 15 milliards seulement ont été ordonnancés à la fin de l’exercice 2020. La faute à la faible appropriation des procédures du compte d’affection mais également les lenteurs dans le processus de contractualisation. A titre d’illustration, le programme 974 intitulé résilience n’a été ordonnancé qu’à hauteur de 39%. Doté d’une enveloppe de 41 milliards de FCFA il est exécuté par le ministre des affaires sociales, MINESEC, MINCOMMERCE, MINEPAT, etc. Pour le reste, 161 milliards de FCFA de dépense ont été ordonnancés en 2020, un montant de crédits de 116 milliards ont été payés. 12 milliards de FCFA restent à payer mais en attente de pièces justificatives des bénéficiaires.