L’ONG Amnesty International a publié un rapport ce mardi 04 juillet dans lequel elle dénonce les “atrocités” commises dans les régions en crise.
L’organisation de défense des droits de l’homme imputé la responsabilité de ces exactions aussi bien à l’armée régulière qu’aux groupes séparatistes.
“De graves violations des droits humains ont été perpétrées par les forces de défense et de sécurité dans le département de Bui (région de Nord-Ouest). Selon les témoignages de victimes déplacées à Bafoussam et Douala, ces crimes comprennent des exécutions extrajudiciaires, des viols et d’autres violences sexuelles infligées à des femmes”, renseigne le rapport. On apprend également que l’ONG a effectué deux visites au Cameroun entre novembre 2022 et mars 2023. Elle a ainsi pu mener des enquêtes avec un échantillon de 100 victimes, des journalistes, des militants et d’autres organisations de défense des droits humains.
Samira Daoud, la directrice régionale d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, invite les autorités camerounaises à “agir pour mettre fin aux violences contre la population et mener des enquêtes approfondies sur les meurtres, les actes de torture, les viols, les incendies de maisons et autres atrocités commises dans les régions anglophones”. Par ailleurs, civils vivant dans cette zone méritent d’être protégés et d’obtenir réparation.
“Nous demandons aux autorités camerounaises d’enquêter sur les allégations d’atteintes aux droits humains et d’autres crimes relevant du droit national commis dans le contexte de la violence armée dans les régions anglophones, et de poursuivre en justice et juger les responsables de ces actes, dans le cadre de procès équitables menés devant des tribunaux indépendants, impartiaux et compétents”.
Selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG), ce conflit armé a fait plus de 6 000 morts depuis fin 2016 et contraint plus d’un million de personnes à se déplacer.