La situation de la Cameroon Development Corporation (CDC) représente l’un des indicateurs du désastre économique qu’entraîne la crise anglophone.
Jusque là deuxième plus gros employeur après l’Etat avec plus de 22 mille personnes, l’entreprise publique basée à Limbé dans le Sud-ouest, a perdu plus de 60 % de sa production. L’essentiel de son personnel a été contraint à la démission du fait des représailles répétées des groupes armés, ou de la situation économique de l’entreprise. A cause de cette dégradation, la CDC n’a pas fait d’exportation de bananes en 2018; ce qui a entraîné une baisse de 15 mille tonnes sur les exportations du Cameroun.
Autre entreprise affectée, la PAMOL. Moins affectée certes que la CDC, la PAMOL a vu ses productions réduites du fait des tensions dans le sud Ouest. Dans les régions du Nord-ouest et le Sud-ouest, de nombreuses entreprises ont plié bagages, redoutant des pertes dûes au climat socio-politique incertain. Il en est ainsi des petites et moyennes entreprises, des Start-up ou des branches de multinationales qui se sont retirées des régions en crise.
En 2019, une enquête du Groupement interpatronnal du Cameroun (GICAM) révélait que la crise anglophone a fait perdre à l’économie Camerounaise 485 milliards de Francs CFA. Des chiffres qui ont certainement beaucoup augmenté depuis lors.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)