Pour certains ils attendent depuis des années, et pour d’autres depuis quelques mois ce document essentiel pour tout citoyen: la carte nationale d’identité. Le sujet qui fait débat a été déporté sur les réseaux sociaux, une façon pour les concernés de partager leurs frustrations et souffrance.
Parmi les personnes ayant impulsé le mouvement, des acteurs politiques tels que Anne Feconde Noah la porte parole de Cabral Libii du PCRN. C’est à travers un tweet qu’elle a invité les compatriotes à copier et à coller le hashtag sur leur mur afin de mettre la pression aux autorités. Un message suivi et partagé par des Camerounais de tout bord. L’honorable Cabral Libii y joint sa voix tout comme Emmanuel Binyam, Franck Essi ou encore Serge Espoir Matomba entre autres.
Certains internautes pour tenter de montrer l’étendue du problème se sont lancés dans des statistiques, relevant que plus de 80% de Camerounais sont confrontés à ce problème.
Au Cameroun, sans CNI, il est impossible d’établir un passeport, une carte d’électeur, signer une convention, un contrat de travail ou effectuer des transactions bancaires d’un certain montant.
Cependant en réponse aux plaintes des usagers privés de CNI, d’autres internautes indiquent que de milliers de cartes sont en souffrance dans les commissariats à travers le pays attendant désespérément leurs propriétaires. Toujours est-il que le hashtag #jeveuxmacni a permis à de nombreux Camerounais de partager leur souffrance et frustration. Une interpellation des autorités compétentes.
Pour certains le récépissé est complètement illisible et ceux qui ont égaré le leur se considèrent désormais comme des prisonniers ambulants qui ont des sueurs froides à chaque contrôle de police. C’est donc une réclamation qui en vaut la peine de l’avis des internautes. Le mouvement qui a pris une ampleur considérable sur la toile semble avoir touché la cible.