Dans une sortie publiée cette après-midi, maitre Hippolyte informe l’opinion qu’un collectif d’avocat a saisi les autorités camerounaises afin qu’elles informent du lieu de détention de l’activiste Steeve Akam, alias Ramon Cotta, arrêté illégalement au Gabon et extradé par le même procédé à Yaoundé.
« L’opinion est informée que nous avons été constitués pour la défense des intérêts moraux et matériels de Sieur Steeve Akam dit Ramon Cotta, citoyen de nationalité camerounaise, vivant au Gabon mais conduit de force récemment au Cameroun sans procédure légale et resté jusqu’à ce jour sans nouvelles bien qu’étant entre les mains des autorités publiques camerounaises en charge des enquêtes probablement judiciaires (ordinaires et/ou militaires). Nous l’avons notifié à Monsieur le Délégué General à la Sureté Nationale ainsi qu’à Monsieur le Secrétaire d’État à la Défense en charge de la Gendarmerie et attendons qu’il nous soit indiqué le lieu où il se trouve à toutes fins mais surtout aux fins de son assistance juridique en vue de son accès à une justice équitable », lit-on dans la sortie signé ce 7 juillet par maitre Meli.
« Nous venons aussi de saisir Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel du Centre à Yaoundé ainsi que Monsieur le Directeur de la justice militaire aux fins de nous faciliter l’accès à ce dernier quelle que soit la cellule de sûreté dans laquelle il est placé et quel que soit le crime qu’il aurait commis », ajoute l’avocat.
S’adressant à l’opinion, maitre Meli explique que « depuis qu’il se trouve en territoire du Cameroun, son statut juridique n’est toujours pas connu.Est-il en garde à vue ? Si oui laquelle ? administrative ou judiciaire ? Si non, il est placé sous quel régime juridique ? Quel est son état physique et psychologique ? Quelles sont les accusations pénales dont il fait l’objet ? Pourquoi l’avoir conservé in Communicado ?Telles sont les préoccupations actuelles de son équipe de défense que nous conduisons, s’il nous est permis de le rencontrer et de remplir notre mission ».
L’avocat au barreau du Cameroun fait savoir que le collectif qu’il dirige a « attiré l’attention de ces autorités saisies sur le fait le Gabon en tant qu’État a procédé à la signature du Statut de Rome le 22 décembre 1998 et a déposé son instrument de ratification le 20 septembre 2000, il y’a 24 années révolues ; Et de ce point de vue, la détention au secret est (comme cela semble être déjà le cas) l’antichambre de la disparition forcée, crime contre l’humanité relevant de la compétence universelle ; Bien que le Cameroun n’ait pas ratifié ce traité, il ne les échappe pas non plus que les autorités Camerounaises ne devraient en aucun cas se rendre complices ou coauteurs d’actes de violation des règles de droit international relatives aux droits de l’homme, des crimes contre l’humanité avec les autorités Gabonaises, procédures pour lesquelles la défense des intérêts moraux et matériels de notre client peut nous conduire ».
Poursuivant son plaidoyer l’avocat explique que « les enquêtes judiciaires ordinaires et/ou militaires étant placées sous leur contrôle hiérarchique, nous les avons remerciés des bonnes dispositions légales qu’ils prendraient pour faciliter l’accès à la défense de ce dernier ;
Il va sans dire que la résistance à le faire, la poursuite de sa détention in Communicado après réception de notre notification, s’assimileraient à une entrave grave à l’exercice de la profession d’avocat, c’est-à-dire un acte additionnel de violation de ses droits humains ».
A noter que l’activiste Steve Akam, allias Ramon Cotta, avait été enlevé au Gabon il y a quelques semaines puis extradé au Cameroun. Jusqu’à ce jour le sort qui lui a été réservé est inconnu. Ramon Cotta est connu pour ses critiques virulentes contre le régime de Yaoundé. Quelques jours avant son arrestation, l’activiste avait violemment critiqué l’augmentation des frais consulaires à l’ambassade du Cameroun au Gabon. L’ambassadrice du Gabon est d’ailleurs accusée d’avoir demandé sa tête aux autorités gabonaises.
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