Le premier cas confirmé de virus de MPOX, dans la ville de Douala, est décédé dans le district santé de la Cité des Palmiers. L’autre cas confirmé est toujours en vie dans la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest.
Deux cas de virus du MPOX ou variole de singe viennent d’être détectés au Cameroun, alors que le virus se répand en ce moment en Afrique centrale. À en croire le Centre de coordination des opérations d’urgences de santé publique (Ccousp), le premier cas confirmé, dans la ville de Douala, est décédé dans le district de santé la Cité des palmiers. L’autre cas confirmé est toujours en vie dans la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest. Mais en général, au Cameroun, les statistiques parlent de 11 cas suspectés et de deux cas confirmés.
Selon le Centre de coordination des opérations d’urgences de santé publique (Ccousp) qui a récemment publié ces chiffres, la situation épidémiologique du MPOX est sous contrôle sur l’ensemble du triangle national. Le Cameroun fait une évaluation de risques permanente qui prend en compte la probabilité de survenue des cas, en commençant par la surveillance des voies de communication aérienne, apprend-on.
L’on soupçonne d’ailleurs que ces cas auraient été importés de la République démocratique du Congo voisine touchée par une vague de cas de la variole de singe. Selon les chiffres, entre février 2023 et février 2024, plus de 19 000 cas et près de 1 000 décès ont été enregistrés en RDC, soit plus de 70 % des cas et plus de 88 % des décès concernent des enfants de moins de 15 ans.
Les experts se disent d’ailleurs inquiets de la transmission par voie sexuelle de la variole du singe. « Ça commence à devenir plus inquiétant maintenant que nous observons cette transmission sexuelle du Monkeypox, surtout à l’est du pays. Nous voulons avoir une réponse coordonnée face à cette situation, » a souligné Jean Kaseya, Directeur Général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Africa).
Pour faire face à cette montée du virus, un forum intitulé « Réunion régionale d’urgence de haut niveau sur le monkeypox en Afrique » s’est tenu à Kinshasa du jeudi 11 au samedi 13 avril. Objectif : partager les expériences et élaborer des stratégies communes pour prévenir et intervenir efficacement face au monkeypox en Afrique.
Les thématiques abordées par les 12 pays participants tournent autour des mécanismes de coordination des interventions d’urgence nationale et régionale, du renforcement des capacités de surveillance épidémiologique au niveau national et aux frontières ainsi que dans les laboratoires pour le Monkeypox, de la réglementation, du financement et de l’investissement dans la fabrication de vaccins et de traitements contre le Monkeypox en Afrique, et enfin comment favoriser les partenariats pour lutter contre le Monkeypox sur le continent africain. En guise de riposte, le CDC Africa priorise la vaccination et la prescription d’antiviraux.
Adolphe Mbarga