En réponse à la vaste opération de contrôle et d’expulsion des étrangers en situation irrégulière en Guinée Équatoriale, le consulat du Cameroun à Bata, Guinée Équatoriale, organise un rapatriement volontaire.
Un rapatriement volontaire des camerounais, avec biens est en cours en Guinée équatoriale. Elle se fait sous réserve du déblocage d’une enveloppe, sur instruction du chef de l’État, Paul Biya à en croire le consul du Cameroun à Bata.
Ces informations sont contenues dans un communiqué, signé par ETOUNDI Richard. Il invite par ailleurs, ses compatriotes touchés par cette opération, à être prudents et calmes, “tout en ayant foi à leurs institutions diplomatiques dont l’objectif est de les protéger et de les encadrer”.
Une réaction que de nombreux observateurs jugent molle et insensible, au regard de l’ampleur des actes de barbarie que subissent de nombreux ressortissants du Cameroun, dans ce pays voisin. En effet, depuis le 20 octobre dernier, ils sont traqués, jusque dans leurs domiciles privés, et torturés, leurs commerces mis sous scellés. Plusieurs d’entre eux ont été emprisonnés puis embarqués dans des bateaux, en direction de Kye Ossi au Sud du Cameroun.
Dans cette cacophonie, même les personnes en situation régulière sont maltraités et dépossédés de leurs biens.
Dans une sortie récente, Jean-Michel Nintcheu, député du Social Democratic Front, pense que le contenu du communiqué du conseil camerounais, “étale à la face du monde, une diplomatie d’enfumage, doublée d’une communication ridicule.
Aucun courage pour dénoncer ce qui s’apparente à un affront aux lois et textes en vigueur dans la zone Cemac relativement à la circulation et au séjour des ressortissants des pays membres sur l’ensemble du territoire.” martèle t-il.
Pour lui, un pays digne de ce nom aurait appliqué une mesure de rétorsion en répondant par “le principe de réciprocité ou en convoquant tout au moins leur consul pour explication.”
L’élu de l’opposition estime également que le communiqué du consul est incomplet, parce que ne faisant pas, un état de la situation, assorti d’un bilan des personnes arrêtées ou torturées. Le rapatriement de 15 personnes est insuffisant selon le député car le Cameroun a les capacités de “mettre à disposition des bus de 70 places à défaut des C130.”
Il souligne pour conclure que la diplomatie camerounaise, ne protège ni ne défend les intérêts de ses ressortissants. Elle “insulte la dignité et la souveraineté du peuple camerounais”.
Ces actes injustes et inhumains, contre les étrangers, sont réguliers dans ce pays de la zone CEMAC, sous région la moins intégrée du continent africain.
Mimi Mefo Info Français (MMIF)