C’est l’une des actions retenues par les pouvoirs publics dans un contexte de généralisation des propos et attitudes stigmatisants.
Retour sur la conférence de presse du ministre de la communication Porte parole du Gouvernement hier 17 mai à YaoundéLe gouvernement veut en finir avec les discours de haine au Cameroun.
Un point de presse a réuni à cet effet, le ministre de la communication René Emmanuel Sadi, de l’administration territoriale Paul Atanga Nji et le président de la commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme Peter Mafany Musonge.
Pour René Emmanuel Sadi, “la lutte contre les discours de haine doit être perçue comme une priorité absolue pour la sauvegarde de la démocratie et de l’Etat de droit, ainsi que la préservation des valeurs de paix, d’unité et du vivre-ensemble”.
Ce phénomène est présent dans la société, à tel point qu’il touche toutes les couches. “Les acteurs de la société civile, les intellectuels, les hommes politiques, les activistes de tous ordres, les lanceurs d’alerte et autres influenceurs comptent, il faut le relever, parmi ceux qui alimentent et entretiennent ce climat malsain et déplorable”, martèle le ministre.
Les discours de haine sont perceptibles à travers la discrimination, la stigmatisation ethnique et sociale, le tribalisme, les revendications irrédentistes, les appels à la sédition, et parfois au génocide, les violences à l’encontre du genre et des minorités, relève t-il.
Les média conventionnels et les réseaux sociaux sont les moyen par excellence de transmission de ces messages à caractère haineux, décrit le porte parole du Gouvernement.
Parmi les causes de ce fléau, on retrouve la cherté de la vie qui prévaut, les enjeux de la vie politique avec récemment la brigade anti-sardinards, la question foncière causant des conflits entre autochtones et allogènes ou encore le recul des valeurs républicaines.
Pour contrer tout cela, le gouvernement entend “apporter une réponse à la fois vigoureuse et appropriée”. Il s’agit notamment de la sensibilisation de la “Nation tout entière, par des actions d’éducation et de communication, qui s’inscriront dans le cadre d’un plan national d’éducation et de formation à la culture citoyenne”.
Un plan dont on n’ignore le début de la mise en œuvre mais le Gouvernement annonce qu’il aura un volet médiatique avec la mobilisation des “médias nationaux en faveur de cet objectif”.
Un deuxième axe hors média ” mettant à contribution l’éducation initiale à la base , des jeunes, des adolescents et des tout petits”