À l’origine, le décès d’un jeune sur lequel les forces de sécurité avait tiré il y a quelques jours.
Un calme relatif prévaut à Douala. Mais l’après midi d’hier a été très tendu dans la capitale économique du Cameroun. Notamment à l’hôpital Laquintinie. Remontés, un groupe de jeunes délinquants sont partis du Quartier Makea pour la formation hospitalière en vue de récupérer la dépouille d’un des leurs. Le défunt, le nommé Arafat Zidane est un jeune d’une vingtaine d’années.
Accusé d’être membre d’un groupe de dealers de drogue, il avait été blessé par un gendarme samedi dernier au cours d’une décente des forces de l’ordre au Quartier Makéa , zone du 2è arrondissement réputée criminogène. Admis en soins, il a succombé à ses blessures aux environs de neuf heures hier matin ( le 12 décembre 2022). La nouvelle de son décès irrite ses amis qui décident de s’organiser pour prendre son corps à l’hôpital.
Munis d’armes blanches, ils ont pénétré l’enceinte de la structure usant d’une ” violence indescriptible …et causant d’énormes dégâts” selon les mots d’un communiqué du Directeur de de Laquintinie Professeur Noël ESSOMBA. Dans ces entrefaites, au moins une demie dizaines de personnes ont été blessées à la fois des passants et certains parmi les jeunes ainsi enragés.
Ces derniers ont d’ailleurs emporté la dépouille de leur camarade avant d’être rattrapés par les forces de maintien de l’ordre. Lesquelles ont été déployés en grand nombre face à l’incident. Dans leur fuite, les délinquants ont suscité la peur dans divers coins de la ville de Douala hier après midi.
Le corps emporté de l’enceinte de l’hôpital Laquintinie a été récupéré par les forces de maintien de l’ordre pour inhumation. Le directeur de l’hôpital pour sa part “appelle à témoin l’opinion publique sur ces actes répétitifs de violence et d’incivisme à l’endroit du personnel et des infrastructures… tout en réservant le droit de poursuites à l’endroit de ces individus”.
Le professeur Noël ESSOMBA lance par ailleurs un appel au ” sens de responsabilité de tous afin que la structure dont il a la charge continue d’être cette référence dans la politique d’humanisation des soins, mais aussi celle de la tranquillité des patients qui s’y trouvent”.