Une vidéo choquante qui aurait été prise dans la Région du Nord-Ouest au Cameroun inonde la toile en général, et fait des vagues sur les réseaux sociaux en particulier.
Une dame déshabillée est vue en train d’être torturée alors que des individus non-identifiés l’interrogent, tout en insistant que cette dernière fréquente un “homme en tenue.”
La dame qui se nomme Emmanuela Lum relate qu’elle est originaire de Mankon dans la Région du Nord-Ouest au Cameroun, l’une des villes où les soldats font tout pour anéantir un mouvement sécessionniste depuis près de quatre ans.
“Ils m’ont attrapé parce que mon petit ami qui est un militaire est venu et m’a laissé tomber…”
Lum, apparemment sous la contrainte, raconta en larmes.
Elle poursuit en révélant qu’elle est une commerçante. Elle vend en face de la maison de parti (Congress Hall) de Bamenda, chef-lieu de la Région du Nord-Ouest.
Elle est alors forcée par les soldats qui s’exprime en anglais et français, en pidgin, de demander à d’autres femmes “d’arrêter de fréquenter des militaires”. La dame dans la vidéo est également accusée d’avoir amené ledit militaire à tuer pour des combattants séparatistes, une accusation qu’elle accepte à contrecœur.
“… Cela signifie que vous êtes ceux qui ont donné des informations aux séparatistes sur les soldats…” dit une voix l’interrogeant.
Une autre vidéo choquante montre la même victime (Lum), fatiguée et trempée dans la boue alors que ses ravisseurs lui posent d’autres questions sur sa liaison avec le militaire.
“… Dites votre dernière prière…” La voix est plus tard entendue dire à la dame.
Après avoir obtenu le nom dudit soldat comme Arami, il va lui envoyer un message:
“… Arami, voici ta petite amie, on va la tuer ce soir. Toute filles de Bamenda qui sort ou a des relations sexuelles avec un militaire, c’est ce qui se passera lorsque les séparatistes vous attraperont. Toutes ces filles de rendezvous qui ont eu des relations sexuelles avec des soldats, nous vous attraperons toutes… “
prévient-il.
“… Nous vous donnons jusqu’à une semaine cesser vos activités ici à Bamenda, ou nous vous tuerons tous…” menace-t-il davantage.
Bien que MMIF ne puisse pas confirmer la position des individus dans ladite vidéo, il note que les ravisseurs de la dame continuent de parler dans un pidgin pas commode et à d’autres moments, la langue française.
Ce n’est pas la première fois que des femmes sont enlevées ou torturées pour avoir des relations affectueuses avec des soldats dans les régions anglophones du Cameroun. Il y a quelques semaines, une dame a été décapitée par des hommes soupçonnés d’être des séparatistes pour avoir prétendument eu une liaison avec un membre des forces de l’ordre.
La position des personnes concernées dans le dernier incident reste cependant inconnu.