Un enclos désespérément vide. Au quartier PK 19 en banlieue de Douala, Christine vit un vrai paradoxe. En tant normal, cette fermière aurait 2000 poulets en phase d’engraissement mais hélas. Pas de poussins d’un jourLes poussins d’un jour. Ce sont eux qui permettent d’obtenir les poulets de chair. A défaut des 4000 qu’elle a espérés, elle doit se contenter de la moitié des sujets de l’enclos d’à côté. Mais là encore, les aliments pour assurer leur croissance sont hors de portée. Les prix du maïs, du soja sont en hausse de 100 à 200 Francs CFA explique t- elle dépitée. Le secteur avicole est traversé par une crise qui se conjugue en trois facteurs. La rareté des intrants, le défaut des aliments et l’inorganisation de la distribution. Essentiellement approvisionné par l’extérieur en matière d’intrants, le Cameroun a vu son marché paralysé avec la crise sanitaire. L’urgence d’une structuration du secteur avec l’appui des pouvoirs publics saute à l’oeil pour Abdel TAMOUAFO à la tête d’un Groupe d’initiative CommuneEn attendant, la pénurie des poulets de chair sera aiguë en cette fin d’année avec sa forte demande. Les prix varient entre 2000 Francs minimum et 8000 Francs CFA pour un poulet. Le déficit du secteur est de 40.000 tonnes par an pour une filière excédante jusqu’en 2016 mais dont les difficultés ont été accentuées par les vagues successives de grippe aviaire.