Les premières images qui parviennent à notre Rédaction sont édifiantes. Nous avons reçu des images de plusieurs établissements scolaires secondaires notamment des régions du Nord, de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et de l’Ouest.
Les cas du lycée de Guider, du lycée bilingue de Mayo Louti, du Cetic de LAMORDE dans le Nord et du lycée classique et moderne de Maroua dans l’extrême-Nord. Sur ces images, on voit des enseignants assis à des vérandas pour certains. Se concertant par petits groupes dans la cour pour d’autres. Ailleurs, certains sont assis simplement dans la salles des enseignants. Des salles généralement clairsemées.
Sur les tableaux et les pancartes par endroit, on voit des messages : “Nous réclamons nos différents rappels, nos avancements, le Gouvernement doit comprendre que l’enseignant n’est pas le bas de l’échelle”.
Plusieurs enseignants avec qui nous avons discuté et en service dans la région de l’ouest confient n’être pas à l’école. En tous cas que ce soit au nord , dans l’extrême nord, dans l’Adamaoua ou à l’ouest, on voit des élèves s’ennuyant tout seuls dans les salles de classe. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’opération “Craie morte” est effective comme annoncé depuis ce lundi. Il s’agit d’une grève initiée par le Mouvement ” ON A TROP SUPPORTÉ” ( OTS) et visant à exprimer le ras le bol des enseignants face à des conditions de vie et de travail difficiles.
Les enseignements ont 17 revendications. Entre autres le paiement des arriérés des 25.000 compléments de salaires et de 90.000 avancements dans un bref délai, l’automatisation des avancements des enseignants, la prise en solde des enseignants en cours d’intégration, la suppression du système des 2/3, le calcul des rappels de 1/3 sur la base de 68.000 et non sur la base de 58.000, la mise en application du statut particulier de l’enseignant.
A l’issue d’une réunion avec plusieurs ministres vendredi, les enseignants ont convenu de maintenir la grève entre ce lundi et mercredi. La cessation d’activités pourrait être étalée sur quatre jours dès la semaine prochaine si les revendications ne sont pas prises en compte. Après cette réunion présidée par le Secrétaire général du premier ministère, les leaders du mouvement ont fustigé dans un communiqué une attitude “dilatoire” des pouvoirs publics. Le mouvement à l’origine de la grève avait saisi par correspondance le chef de l’État sur ses revendications la semaine dernière.