On a eu l’impression d’une irruption spontanée dans la grève. Hier, des images de divers établissements scolaires du primaire ont très rapidement fait le tour des réseaux sociaux.
Sur les photos, des groupes d’enseignants des écoles primaires et maternelles en cessation d’activités.
Sur les pancartes on lit ” pas d’intégration depuis des années, Pas de frais de relève, payez nous”
On a ainsi pu les voir par exemple en grève au sein de l’école publique de Bonamoussadi ou encore à New Deido respectivement dans le 5è arrondissement et le 1er de Douala
Leur cri de colère manifestement inspiré par leurs collègues du secondaire c’est “Trop c’est Trop”( TCT)
Les instituteurs avaient jusque là observé et “admiré” la cessation d’activités de leurs collègues du ministère des enseignements secondaires. Eux mêmes sont désormais dans la danse.
Cette cessation d’activités au primaire intervient juste quelques jours après une sortie controversée de leur ministre de tutelle. Jeudi lors d’une conférence de presse conjoint avec ses collègues du ministère des enseignements secondaires, de la fonction publique, de la communication et des finances, le ministre de l’éducation de base Laurent Serge ETOUNDI NGOA avait félicité les enseignants du primaire n’ayant pas suivi le mot d’ordre de grève.
Cette déclaration a suscité une levée de boucliers sur les réseaux sociaux notamment. Des critiques vives car l’ordre d’enseignement primaire connaît des conditions d’exercice extrêmement difficiles. En dehors de la rareté des intégrations, les salaires sont le plus souvent très bas. On y voit ainsi des instituteurs payés à 20 mille Francs CFA voire moins.