La ministre des enseignements secondaires publie une liste de plus de 1.000 enseignants appelés à s’expliquer sur leur situation
- C’est le nombre d’enseignants qui sont invités à se présenter à la porte 507 bis du ministère des enseignements secondaires” dans un délai de deux semaines” munis “de la fiche de cartographie des postes de travail dûment signée de leurs chefs hiérarchiques respectifs et toute autre pièce justificative de leur position administrative actuelle”
A défaut de le faire, ces Enseignants que le Minesec considère comme en position ” d’abandon de postes de travail et signalés hors du pays ” feront l’objet de ” mesures disciplinaires” écrit Pauline Nalova Lyonga dans un communiqué pris le lundi 23 octobre dernier.
Les enseignants en question sont de divers établissements scolaires. On retrouve le lycée de Belabo, de Yamba, le lycée Bilingue de Mbanga, de Bamnyanga. Entre autres. La liste fournit également les pays où les les enseignants incriminés se seraient expatriés. Le canada, les États Unis, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso entre autres.
Chez les enseignants, colère après cette sortie. ” Cela ressemble à la provocation surtout lorsqu’on connait la situation actuelle sur le terrain. Vous savez que la plupart des établissements sont en grève. Et je pense que le Gouvernement gagnerait à prendre les mesures pour apaiser les tensions.
Et non prendre des mesures pour essayer d’intimider ou essayer de casser la grève sans que les revendications que nous posons soient résolues.
En plus je peux vous assurer que je connais plusieurs enseignants qui ont leurs noms dans cette liste mais qui sont en poste. Cela est vraiment de la provocation. Lorsqu’on connait le mode de fonctionnement on n’est pas surpris.
Il vous souvient que les émeutes de l’université de Buéa ont commencé en 2016 par ce genre d’intimidations et vous connaissez la suite ” réagi Anicet NOAH, un des meneurs du Mouvement OTS.
Au syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique, SECA, on a presque la même ligne. ” les enseignants sont très mal payés. Et ils se retrouvent en train de faire des activités parallèles pour s’en sortir. Ils vont faire autre chose et c’est comme ça qu’ils ne sont pas à leur poste de travail. D’autres parts il ya des enseignants qui partent. Il n y a rien qui encourage les enseignants à rester dans notre pays” explique Maurice TENKENG le secrétaire à la communication du SEC. En rappel, la grève lancée le 4 septembre 2023 par les enseignants n’est toujours pas levée dans les établissements scolaires du territoire national