Les intempéries dictent leur loi, à l’école maternelle publique de Nkolondom, dans le premier arrondissement de Yaoundé.
Un vent furieux à arraché la toiture de la classe accueillant les élèves de cet établissement, avant la rentrée scolaire du 5 septembre dernier.
Les cours se tiennent donc au gré de la clémence du climat. Ces derniers jours, les pluies qui s’abattent sur la capitale compliquent la tâche au personnel enseignant. La classe est innondée, impossible pour les tout petits de s’installer dans les flaques d’eau ça et là. Les enseignants appellent à l’aide.
“La situation est telle que vous la voyez là. Nous n’avons pas d’abris. Voilà la troisième semaine que les enfants sont là. Ils n’ont pas de cours, les autres ont entamé le programme, nous ne savons pas comment faire pour rattraper. Nous n’avons pas de solutions sous la main. Les autorités doivent faire quelque chose. ” plaide une enseignante.
Cette situation expose les enfants à de multiples risques sur le plan sanitaire. Les parents ne savent pas à quel saint se vouer. Ils sont partagés entre offrir une éducation de qualité à leur progéniture et les mettre à l’abris des maladies.
” Pourquoi les camerounais n’aiment pas leur pays ? Regardez vous même ce qui se passe à Yaoundé 1er. C’est vraiment décevant ici à Nkolandom. Depuis trois semaines les enfants sont à la maison. On a payé la pension et les parents nous mettent la pression. Nous ne savons pas ce qui se passe exactement. Nous avons des autorités, nous avons un maire. Il passe là chaque jour. On est entrain de priver les enfants d’éducation. ” lance un autre enseignant, en colère.
Le marché de réfection de la toiture de cette école aurait été attribué à un particulier selon plusieurs sources. Mais depuis lors, c’est le statut quo.